Inquiétudes des instances indépendantes face à l'absence d'un cadre légal les régissant
« Le gouvernement est en passe de préparer un ensemble de lois pour encadrer le travail des Instances Indépendantes. Il a été choisi d’ouvrir d’abord un dialogue avec les principaux intéressés, pour qu’il n’y ait pas de manquements ni de critiques » a dit Mehdi Ben Gharbia. Le ministre des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l'homme, s’est exprimé au début de cette journée durant laquelle aura lieu un atelier de travail organisé par ces mêmes instances.
Cet évènement qui se tient à l’hôtel El Mechtel de Tunis ce mardi 31 janvier 2017 donc, sous le thème : « les instances indépendantes au sein d’une réalité politique en mutation », a débuté par l’intervention du professeur Chawki Tabib, Président de l’instance nationale de la lutte contre la corruption, qui a présenté le programme de la journée.
Lors de la plénière, les présidents des instances indépendantes se sont également exprimées pour faire part du besoin qu’ont les instances à être appuyées aujourd’hui, face aux réticences et ceci, compte tenu de leur rôle institutionnel.
Il a aussi été question des balbutiements de plusieurs institutions étatiques et ministères dans leurs rapports avec ces instances. Les présidents ont demandé par la suite aux officiels présents de fixer les prérogatives des instances indépendantes à travers un ensemble de lois. Des lois qui réguleront aussi le mode de travail et l’aspect financier des instances.
Mehdi Ben Gharbia a lui, dans son discours, expliqué la manière avec laquelle le pouvoir est distribué autour des différentes institutions de l’Etat soulignant l’incompréhension qui réside aujourd’hui autour de l’indépendance de ces instances et la volonté qu’ont certains de les transformer en centre d’étude.
Concernant l’instance nationale pour la lutte contre la corruption, Mehdi Ben Gharbia a expliqué que fournir un cadre légal la concernant, devait impérativement passer par une discussion juridique profonde pour éviter la naissance d’une justice parallèle dans le pays.