
Fadhel Moussa, l’avocat, ancien doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales et ancien député de l’ANC est intervenu ce mardi 3 janvier 2017 dans la matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM pour évoquer la nécessité, pour les autorités tunisiennes, de recourir à la Cour pénale internationale (CPI) pour identifier les terroristes de retour en Tunisie.
Le doyen a indiqué que les autorités tunisiennes sont dépassées par les chiffreset qu’il a lui-même des doutes sur les chiffres avancés. Il a déclaré : « On nous dit que 160 terroristes sont revenus des foyers de tensions sur 800. Qu’en est-il des autres ? Sommes-nous sûrs de leurs identités et qu’ils reviennent tous des foyers de tensions ? Avec tous ces doutes et ce manque de renseignements, il y aura des difficultés pour appliquer la loi de lutte contre le terrorisme ». Le doyen a également indiqué que tant que leurs implications dans des actes terroristes ne sont pas caractérisées, la loi de lutte contre le terrorisme ne s’appliquera pas.
Fadhel Moussa a ajouté qu’il fallait récolter tous les renseignements sur ces personnes « au cas par cas et un par un » et que la Tunisie est désemparée face à ce travail titanesque. A ce sujet, il a évoqué la nécessité d’avoir recours à la CPI : « Oubliez l’article 25 de la Constitution car déchoir la nationalité est une procédure extrêmement lourde ! Mais la CPI, ses dispositifs exemplaires et son expérience peuvent aider la Tunisie dans ce travail de renseignement. La France, la Belgique et l’Allemagne se réfèrent en permanence aux travaux de la CPI. Sans collaboration entre les Etats, ce travail ne pourra pas être effectué ».
Selon Fadhel Moussa, la CPI aura pour objectif de récolter toutes les informations nécessaires et le jugement de ces terroristes se fera en Tunisie dans un tribunal ad-hoc. Il a ajouté : « Cette instance traite des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des génocides. Le terrorisme n’est pas énoncé mais peut être considéré comme un crime contre l’humanité ».
K.H
Commentaires (13)
Commenter@el chapo
Tout à fait Thierry!
ni cpi ni interpol
Faux probleme
Et la Tunisie qui a identifié ses terreoristes depuis le début l'est encore moins par sa schyzofrenie flagrante..!
C'est maintenant une bataille interne contre un ennième envahissement !
C'est une opération exceptionnelle chercher un nom qu le terrorisme peut être mercenaire
BONNE ANNEE 2017 ! Apparemment avec cette une bonne nouvelle, l'année commence bien
INTERNATIONAL, NEWS, POLITIQUE 3 JANVIER, 2017 À 19:54
Le président de l'observatoire national de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en Tunisie, Hatem Yahiyaoui, a déclaré au site Al Jarida que les autorités syriennes sont en train de collecter les données et les documents nécessaires pour engager des poursuites pénales à l'international, contre les responsables de certains pays impliqués dans l'envoi des terroristes combattre en Syrie.
Yahiyaoui a précisé que, pour la Tunisie, la Syrie compte engager des poursuites contre l'ex-président provisoire Moncef Marzouki et plusieurs responsables sécuritaires de l'époque.
Yahiyaoui a ajouté que l'observatoire qu'il préside est en train de fournir l'aide et la logistique demandées par les syriens, du fait qu'il s'agit d'une institution spécialisée dans ce domaine de lutte contre les gouvernements qui favorisent et encouragent l'envoi de terroristes pour combattre dans d'autres pays, comme le stipule l'article 178 du code pénal international.
http://www.tunisienumerique.com/tunisie-les-autorites-syriennes-veulent-poursuivre-en-justice-moncef-marzouki/318311
Article 178 de la CPI
Des terroristes au CPI c'est irréaliste
Ce n'est pas le problème de la CPI
Après le retour des islamistes, gourou, Tartour et Cie. la réputation du pays est bafouée et ses ressortissants sont devenus persona no-grata dans le monde.
Quoi encore vous voulez de l'argent et des aides pour blanchir vos erreurs?
En même temps...
Il serait beaucoup plus simple (et plus rapide !) de prendre l'information directement à la source et de demander aux services syriens (puisque c'est essentiellement des terroristes de retour de Syrie qu'il s'agit) de fournir aux services tunisiens tout ce qu'il y a à savoir sur les exactions commises par ces énergumènes...
Mais il est vrai que la vanité de nos politiques et de nos droitsdelhommistes n'a pas de limites !

