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A cause d'Arjil, la médiatisation de Tunisia 2020 risque d'être chancelante
23/11/2016 | 17:05
2 min
A cause d'Arjil, la médiatisation de Tunisia 2020 risque d'être chancelante

 

A six jours du démarrage de la conférence internationale de l’investissement Tunisia 2020, les accréditations des médias ne sont toujours pas prêtes. La raison ? Une désorganisation et une méconnaissance totales du paysage médiatique tunisien et de la logistique mise en place pour l’événement.

Le comité chargé de cette organisation est Arjil, un consortium retenu après une grosse polémique, à l’époque de Yassine Brahim. Pour la couverture médiatique, le comité a mis en place un site internet et une rubrique spéciale dédiée aux accréditations.

Il s’avère cependant que la salle de presse dédiée, sur les lieux de l’événement, a une capacité réduite : moins de cent personnes. Or le nombre des accréditations, déjà accordées, et celles accompagnant les délégations officielles dépasse de loin cette capacité. Rien que du côté des Français, on s’attend à la présence de plus de 120 journalistes et cameramen.

 

Pour résoudre le problème, Arjil a décidé de limiter les accréditations des médias tunisiens en excluant, tout bonnement, les journaux électroniques ! Quant aux journalistes qui se sont déjà inscrits, ils devront présenter un ordre de mission de leur direction pour avoir droit au sésame.

Il a fallu que la présidence du gouvernement et la présidence de la République crient au scandale et opposent un niet catégorique. Après convocation des représentants syndicaux (FTDJ et SNJT), on a fini par accorder deux places pour chaque quotidien imprimé et une seule place pour chaque journal électronique reconnu par la Fédération et le Syndicat. Les radios ont eu droit à trois places alors que cinq chaînes de télévision seulement (sur une bonne douzaine) ont eu un droit d’accès.

Trop peu, mais on n’y peut rien, dit-on, la faute à la capacité de ladite salle de presse.

Or, comme chacun sait, il ne saurait y avoir de succès d’un événement s’il n’est pas bien couvert médiatiquement. Et ceci est valable aussi bien pour les radios et les journaux dont l’audience est essentiellement locale que les télés et les journaux électroniques dont l’audience est internationale. Pour les journaux, les contenus sont non seulement consultés à l’international  mais ils demeurent dans les archives, répertoriés par les moteurs de recherche, ad vitam aeternam, tout comme les podcasts des radios. Et c’est ce contenu qui sera consulté, demain, par les éventuels investisseurs.

 

Trouver une salle de presse digne de l’événement dans les plus brefs délais devient, pour les organisateurs, une urgence absolue d’autant plus que les médias ne vont pas avoir droit d’accès à la plénière. Tout le travail médiatique de couverture sera donc fait depuis la salle de presse et les couloirs, d’où l’impératif de résoudre le problème au plus vite.  Autrement, l’éventuel succès de la conférence risque de ne pas trouver le relais médiatique adéquat ou, pire, de générer une image déformée à cause de la désorganisation des organisateurs payés à coups de millions d’euros.

 

R.B.H.

23/11/2016 | 17:05
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Commentaires (5)

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Mansour Lahyani
| 24-11-2016 17:45
A la suite des impairs vécus lors des cérémonies d'ouverture et de clôture des JCC, puis des JTC, à diverses autres occasions, j'ai été parmi ceux qui ont regretté que l'organisation ces manifestations n'aient pas été confiée plutôt à des officines spécialisées, européennes naturellement. ARJIL vient de prouver que ce n'est pas parce qu'on est "européen" qu'on assure le succès de ce qu'on entreprend ! Je m'en rends compte enfin, et je trouve particulièrement dommage que ce soit à l'occasion de cette grand messe censée faire reluire ma pauvre Tunisie!!!

Mohamed
| 24-11-2016 10:26
On écrit "ad vitam aeternam".

B.N : Merci d'avoir attiré notre attention.

L'Irrévérentieux
| 24-11-2016 10:20
Pardon mais vous vous réveillez bien tard !

Votre boulot de journaliste, il fallait le faire lors de l'attribution aussi douteuse que scandaleuse de ce juteux marché à la famille Ben Yahmed ! ....

Forza
| 24-11-2016 00:08
Le slogan principal de la Tunisie pour cet événement c'est la Tunisie la démocratie naissante et on engage pour faire le lobbying un groupe qui appartient a Bechir Ben Yahmed, un des grands adversaires de la révolution tunisienne qui a crée cette démocratie, donc on invite Ben Yahmed qui applaudit la dictature d'Essissi en Egypte pour faire du lobbying pour la démocratie en Tunisie. Cherchez la logique, aucune, c'est juste les affaires entre les amis et Ben Yahmed qui faisait l'éloge de Ben Ali sur les pages de jeuen afrique et encaissait n'a pas changé la nature de son business. Reste que Ben Gharbiya avec son populisme contre Yassin Brahim n'a pas rendu service au pays, au contraire. Lazard est beaucoup plus professionnel mais bon la Tunisienne matyhaha bitaib oukhouh.

Ortho
| 23-11-2016 17:50
Pour un tel événement on se fiche pas mal des médias nationaux. Il vont comme d'habitude attendre la dépêche de la TAP pour reformuler un article sans fond...