
Le bureau exécutif de l'Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) a affirmé, dans un communiqué daté de ce mardi 11 octobre 2016 et signé par sa présidente Wided Bouchamaoui, sa volonté d’interagir positivement avec la proposition du chef de gouvernement Yousef Chahed pour la mise en place d’une participation exceptionnelle sur les bénéfices des sociétés au titre de 2017. Ceci en prenant en considération la situation financière et économique difficile qui nécessite le partage des sacrifices. Cependant, la centrale patronale réclame que tous les détails de cette opération soient discutés avec la présidence du gouvernement avant promulgation. Elle sollicite, dans ce cadre, que la situation difficile de certains secteurs et métiers soit prise en considération.
Par ailleurs, l’organisation appelle à ce que les recettes de ces participations exceptionnelles soient allouées au développement régional, à l’encouragement de l’investissement et à la création de l’emploi. Elle souligne, également, la nécessité de réformer le système fiscal national, d’élargir la base imposable tout en cessant les pressions sur les secteurs organisés avec des surcharges en taxes et impôts et de lutter contre la contrebande et le commerce parallèle.
L’UTICA avertit sur la nécessité de combler le déficit des institutions publiques. Elle appelle à commencer les grandes réformes, primordiales pour que le pays puisse dépasser les difficultés structurelles que vit l’économie nationale actuellement. La centrale patronale souligne, au passage, que ces difficultés peuvent être résolues autrement qu’en imposant de nouvelles taxes qui entravent la compétitivité et les capacités d’investissement des sociétés, notamment en rendant au travail sa valeur et en augmentant la productivité, la rentabilité et la valeur économique, ce qui contribuera à la création de la richesse et de la croissance.
I.N

Commentaires (4)
Commenterhummm
aider le pays
Toutes les entreprises vont se déclarer déficitaires en 2017
Mais l'étape critique que nous sommes en train de traverser, exige des sacrifices réels qui auront un impact effectif et durable sur les finances publics. Toutes les entreprises ont durant des années, pompé dans la caisse. Des avantages fiscaux et financiers jusqu'à l'acquisitions des terrains à des conditions qui défient toute logique en passant par la disponibilité d'une main d'oeuvre formée gratis, tout cela appelle un minimum de gratitude et de reconnaissance de la part des "élus de la croissance".
L'honnêteté exige de ceux qui voudraient voir la Tunisie se relever, que cette mesure exceptionnelle soit instituée pour une période de 3 ans. Elle ne va pas les tuer.Tout au plus elle va les contraindre à un peu moins de luxe. Et c'est tant mieux pour la Tunisie de Bourguiba qui a sacrifié sa vie pour que les tunisiens et tunisiennes deviennent des gens travailleurs au sein d'un Etat moderne porté vers le progrès et bannissant le charlatanisme ainsi que la bêtise.