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Les médecins de libre pratique réitèrent leur refus de l'article 22 de la loi de Finances 2016
03/04/2016 | 20:02
3 min
Les médecins de libre pratique réitèrent leur refus de l'article 22 de la loi de Finances 2016

Des médecins généralistes et spécialistes de toutes les régions du pays se sont réunis, aujourd’hui, dimanche 3 avril 2016, au Palais des congrès à Tunis pour réitérer leur refus de l’article 22 de la loi de Finances 2016 et de la note commune du 12 février 2016 du ministère des Finances.

 

Lors d’une assemblée générale extraordinaire organisée à l’appel du collectif Ordino-Syndical, composé du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), du Conseil National de l’Ordre des Médecins Dentistes (CNOMD), du Syndicat Tunisien des Médecins de Libre pratique (STML), du syndicat Union des Médecins Spécialistes Libéraux (UMSL) et du Syndicat Tunisien des Médecins Dentistes de Libre Pratique (STMDLP), les participants se sont dits prêts à défendre leur profession par toutes les formes de protestations (sit-in, grèves…).

 

Intervenant à cette occasion, Nabil Ben Zineb, président du CNOM et porte-parole du collectif, a indiqué que cette réunion qu’il a qualifiée d' « historique », s’inscrit dans le cadre de la campagne de lutte contre la discréditation et la stigmatisation des médecins. Il a estimé que l’article 22 de la loi de Finances s’oppose au code de déontologie médicale en vigueur pour plusieurs raisons dont l’assimilation de la note d’honoraires à une facture avec un contenu et des conséquences pénales attribuant ainsi le caractère commercial à la profession médicale alors que l’article 16 du code de déontologie médicale stipule que « la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce ».

Selon la nouvelle loi, la note d’honoraires doit comporter la nature de l’acte médical réalisé, ce qui est contradictoire, d’après Nabil Zineb, à l’article 8 du code de déontologie médicale relatif au secret médical. Il a, en outre, souligné que le collectif refuse la prise de toutes mesures qui concernent la profession médicale sans concertation avec les professionnels du secteur, faisant observer que le collectif défendra tout médecin qui fera l’objet d’une sanction financière ou pénale telles que stipulées dans l’article 22 de la loi de Finances de 2016 et dans la note commune.

« Le Collectif Ordino-Syndical affirme son soutien total à toute procédure qui vise à renforcer la transparence fiscale et réitère son refus du principe de la taxation de la maladie et de l’assimilation de la profession médicale à une profession commerciale », a-t-il soutenu.

 

De son côté, Chekib Ayed, président du CNOMD a qualifié les sanctions citées dans la note commune émise par le ministère des Finances de « restrictives », rappelant qu’elles varient entre une amende de 5 mille et 50 mille dinars et un emprisonnement de 15 jours à trois ans. Il a, par ailleurs, souligné l’engagement des médecins à honorer leurs obligations fiscales.

 

Pour sa part, Bassem Grissa, membre de l’Union des médecins spécialistes libéraux a souligné que l’Union refuse aussi la judiciarisation de l’activité médicale qui résulte de l’application de la TVA sur la maladie et qui expose le médecin à des sanctions pénales.

 

De son côté, Mohamed Ayed, secrétaire général du syndicat tunisien des médecins libéraux, a précisé que les médecins présents à l’assemblée générale ne sont pas en grève et que les services de soin sont assurés partout dans le pays.

 

L’assemblée générale devra être clôturée par la rédaction d’un communiqué officiel comportant toutes les recommandations des médecins pour les soumettre aux parties concernées.

03/04/2016 | 20:02
3 min
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Commentaires (33)

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AMINE
| 05-04-2016 11:03
Le problème posé par les médecins il n'est que le reflet de tout le corps des métiers libéraux.Malheureusement et depuis l'indépendance ,il n'y a que le fonctionnaire qui paye les impôts car c'est prélevé à la source.Les métiers libéraux fuient de payer les impôts en utilisant des méthodes machiavéliques souvent avec la complicité de leurs comptables ou experts comptables.Les médecins ne veulent pas fournir une facture ou une attestation mentionnant le montant de l'acte médical pour le patient par crainte de traçabilité et de transparence et non pas comme ils prétendent pour protéger la confidentialité du patient.Les médecins libéraux font partie de la catégorie de la population la mieux aisée financièrement.Plusieurs d'entre eux sont des propriétaires terriens ,des grands agriculteurs,des promoteurs immobiliers...tant mieux pour eux mais qu'ils pensent à notre chère TUNISIE en lui payant les impôts.

momo
| 05-04-2016 02:24
Oui les médecins libéraux profitent de la misère du peuple pour se mettre plein les poches. Les actes médicaux sont trop chers par rapport au niveau de vie du Tunisien moyen. Ils trouvent que leur gain est insuffisant et ils refusent de payer la TVA non pour baisser leurs tarifs mais pour l'empocher!!!

Abel Chater
| 04-04-2016 21:39
Ils sont nos propres enfants. Ils ont étudié gratuitement aux frais des contribuables. À peine qu'ils réussissent les trois premières années, qu'ils commencent à se balader entre les hôpitaux et les cliniques privées pour gagner de l'argent en dormant. Ils appellent leur sommeil "faire la garde". À peine qu'on leur permette de mettre en colier un stéthoscope, qu'ils se prennent pour "dieux" sur terre. Ils commencent à apprendre la charcuterie suivant le dicton tunisien "apprendre la coifure sous les murs" (yetaallèm lahjaama fi réouss Laytaama). Ils apprennent à cacher aux patients toutes les fautes. La mutualité en forme de soutien inconditionnel, les transforme en des mafieux en blouses blanches. Une fois qu'ils réussissent leur serment d'hypocrisie, ils s'acharnent sur les dix millions de Tunisiens, comme s'acharnent les colonsateurs de la Palestine sur les pauvres dix millions de Palestiniens.
Ils commencent à les considérer comme des citoyens dernière classe.
Alors qu'ils savent avec certitude, que le Tunisien n'arrive même pas à gagner 20 dinars multipliés par 30 jours, ces sangsues de la nation les dérobent de 40 dinars et plus, pour une consultation de 3 à 10 minutes. D'où leur vient cette logique, qui leur permet une telle escroquerie?
Où sont les députés du peuple?
Où sont les défenseurs des consommateurs?
Où sont les militants des Droits de l'Homme?
Où sont les opposants du despotisme et où sont même les défenseurs des animaux, car même ces derniers ne trouvent plus de coeurs charitables chez ces ingrats de la Tunisie.
En Allemagne, le patient règle 13 à 15 euros au médecin. Ce qui revient à une seule heure de tavail d'une femme de ménages. Non pas à deux journées de travail d'un instituteur de chez nous en Tunisie.
Ils se concurrencent entre eux comme les Trabelsia du dictateur déchu Ben Ali, combien de milliers de dinars (millions de millimes), ils gagnent à la journée. Ces nouveaux colons de la Tunisie, ne veulent même pas payer des impôts adéquatement à leurs revenus. Ils vivent en état dans l'état. Ils doivent être secoués par la loi et par la population.
Qu'ils fassent la grève comme bon leur semble et qu'ils ferment leurs cabinets et leurs cliniques autant qu'ils veulent. Ou qu'ils reviennent à la raison ou qu'ils aillent au Diable.
Vive le peuple tunisien. À bas ses ennemis et ses sangsues.

Adnène
| 04-04-2016 18:57
dans une bonne partie des commentaires on tente de montrer les médecins de libre pratique comme de mauvais citoyens suçant le sang de la population vivant dans un luxe éhonté au delà de ce que leur permet leur revenu normal ceci en ne payant pas d'impôt sur leur revenu, en écorchant vif les patients.

C'est chercher à monter une mayonnaise pour baver de insanités....l'administration fiscale existe et prend plaisir à broyer tout contrevenant ne payant pas d'impôts avec un arsenal de lois défendant les caisses de l'état....et se travail est fait. Quelques médecins ont des honoraires plus élevés que la moyenne, c'est leur droit le plus absolu de juger que leur spécialité, leur ancienneté .....justifient cela ...il n'y a qu'a s'en détourner nul n'est indispensable et ne peut prétendre au monopole. Mais pour le gros du peloton des médecins toutes spécialités confondues, c'est des gens qui entretiennent la santé de la population au mieux qu'ils peuvent .....et ceux qui se tapent la tête contre le mur à force de douleur insupportable sont bien content de trouver sur leur chemin un médecin pour le soigner et le soulager ....et en retour le patient "l'honore" en lui remettant une somme d'argent au titre d'une contribution pour que le médecin puisse vivre et améliorer sa pratique. Et au passage, il faut rappeler que personne ne sait combien un médecin fait de consultation ou d'actes gratuits la décence envers le patient lui interdit de le divulguer. Et c'est d'un manquement de respect envers une noble activité de la part de technocrates-gestionnaires agissant au nom de l'administration que de rabaisser la relation médecin-patient à une "transaction de service" et la placer dans un cadre commercial. C'est le signe d'une grande dégringolade dans les valeurs régissant les sociétés humaines qu'on observe à travers pareille attitude ....et là c'est une grave dérive pilotée par un gouvernement sensé replacer la Tunisie vers de nobles valeurs humanistes ....et sans haine, ni exclusion .....hélas ce n'est pas l'objectif de certains.

Conseil Ordre
| 04-04-2016 18:47
Premièrement
Les médecins refusent que les MALADES payent la TVA pour leurs soins au même titre que la tva qu'ils payent en achetant une télévision. Les médecins défendent LEURS PATIENTS !!!
Les médecins ne veulent pas être des COLLECTEURS DE TVA pour le compte de l'état qui se sert des médecins comme écran pour arnaquer le CITOYEN MALADE !!!
Cela n'existe dans aucun pays du monde sauf ... en Israel !!

Deuxièmement
Les médecins payent leurs impôts comme tous le monde et sont BEAUCOUP PLUS surveillés que n'importe quelle autre corporation (CNAM, assurances, comptes bancaires, etc).
Comme partout il y a de mauvais élève, ils sont facilement repérables, au fisc de faire son travail comme ailleurs où les fuites sont 1000 fois plus importantes.
La moyenne d'impôts payés par un médecin généraliste est de 3000 dinars par an.
Il N'Y A PAS DE MÉDECIN QUI PAYE 500d par an !!! Cela n'existe pas, sauf s'il est en arrêt d'activité.
Pourquoi tous les participants de ce forum qui tirent sur les médecins avec COURAGE se cachent derrière un pseudo ??
Peur d'avoir besoin d'un médecin ???
Pour terminer, les citoyens qu'il ne veulent pas avoir à faire aux sangsues de médecins libéraux devraient aller à l'hôpital !!!
C'EST GRATUIT !!!

Le dinar
| 04-04-2016 18:20
Ils ne croient qu au dinar, c est leur réligion. Que payent-ils comme impôt? Presque l équivalent de celui que payent les médecins du public. Il est temps de leur poser la question: comment avez acquis ces biens et de justifier la provenance de leurs avoirs.

Mansour Lahyani
| 04-04-2016 18:15
Désolé, mais vous déplacez le problème ! Vous le placez même là où personne n'avait envisagé de lancer aucune polémique : nos médecins travaillent bien, rares sont ceux qui leur chercheraient des poux dans la tonsure - sauf les percepteurs... et les gens épris de justice sociale, et d'égalité devant l'impôt!!

K.B.C.
| 04-04-2016 17:53
On constate qu'il y a du mauvais dans le rapport des gens avec la médecine. Celle ci (la santé devrait étre gratuite). Elle nous est chère de telle sorte qu'on devrait investir plus dans les frais de santé. Nous constatons aussi que le ministre de la santé impose la présence de huit spécialités obligatoires dans tous les hopitaux régionnaux. On conclut que nous avons la matière en nombre de médecins pour se permettre des adjectifs médisants. Mais pourquoi de tels adjectifs certains de nos médecins (pleins) ne sont méme pas inscrit à la CNAM. En fait revenons à notre problème quel est notre rapport par rapport à notre médecin. Par la méme nous avons aussi de la chance d'avoir de la bonne médecine en Tunisie. Le tout est de continuer à investir dedans. Maintenant la santé est chère elle nous est chère à nous tous et investir de l'argent dedans c'est difficile c'est le propre du douloureux. La santé doit étre donnée gratuite. Qui a le droit de dire stop à la continuité POUR DIRE STOP IL Y A LA MALADIE. Le pire on doit dépenser de l'argent. L'état suit le méme raisonnement celui de prendre la santé comme nombre de médecins par habitant. Je pense qu'on doit faire partie des champions. Quand on est malade, on cherche à se faire soigner. Le tabernacle de la santé. Je veux parler de quel sont les chemins menant aux soins? Le médecin dans tout ce tabernacle ne représente quasi rien dans les dépenses de santé. L'état doit investir plus. L'état doit rembourser plus de soins alloués au patient dans les dépenses de santé. La CNAM et les démunis ne peuvent pas accéder aux soins de santé. Vous imaginez juste un moment un ETAT MODERNE PRESENT FUTURISTE CHERCHEUR INVESTISSEUR qui investit dans les besoins de santé. Cet état rembourse tout. Le citoyen que je suis me présente chez un médecin avec une carte CITOYEN et le voeux est réalisé. Aprés vient mon rôle de ministre des finances pour récupérer l'argent de chez le citoyen médecin. Le problème est que c'est impossible l'état ne peut pas. Alors nous avons un orchestre avec des personnailtés différentes. Qui va payer les soins de santé c'est cher c'est les médicaments,,,,,,,, dur dur pour un pauvre état' Rien que le manque des libyens ,,,,,, dur dur pour nos amis les investisseurs dans les cliniques de santé. Voyez vous nos médecins sont comme nous des acteurs de la société. Je suis impuissant quand je dis à quelqu'un ah je suis désolé la CNAM ne rembourse pas telle maladie. Cela veut dire l'état ne veut pas entendre parler de cette maladie. J'ai du mal à comprendre,,,, moi je suis comme vous cela devrait étre gratuit.

Mansour Lahyani
| 04-04-2016 16:32
Nabil Ben Zineb, porte-parole du collectif, a qualifié cette réunion d'historique : comme il a raison ! Il ne peut même pas s'imaginer à quel point cette réunion est historique ! C'est la première fois, en effet, que la désobéissance fiscale est promue, à visage découvert, par une catégorie professionnelle, qui ne semble même pas craindre les conséquences civiles de son appel incivil !! Lorsque les instances gouvernementales prendront les mesures qui s'imposent, nos médecins rebelles se transformeront en quarterons de quémandeurs de pardon!!!

K.B.C.
| 04-04-2016 16:00
Pauvres médecins on ne parle de de ceux qui travaillent. On ne parle pas de ceux qui font un travail qui n'est pas le leurs (délégué médical) de ceux qui sont au chommage, ceux qui changent d'installation au bout de 6 mois à DEUX ans, on ne parle pas de l'age auquel ils rentrent dans la vie active. Et on ne parle pas du travail qu'ils fournissent pour y arriver. Et puis combiens (il s'agit d'un pourcentage qui ont un cabinet plein?). Une patiente est venue derniérement d'Italie pour se faire opérer (l'intervention lui a couté 2000 dinars dans une de nos meilleurs cliniques à Tunis et dans de trés bonnes conditions) (On lui a demandé 7000 EUROS en Italie.
Il est vrai que l'état a compris qu'il y a un problème de santé ( des maladies orphelines non remboursées par la CNAM ( fibromes, polypes utérins, kyste d'ovaire, etc'.) Le problème n'est pas le petit nombre de médecins qui travaillent et qui font des jaloux on devrait étre fier d'eux comme de nos artistes les foot balleurs les chanteurs, peintres cinéastes, etc...