
Le juge à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, Rafaâ Ben Achour, a déclaré, jeudi 11 février 2016, que « la bipolarité politique en Tunisie n’est pas une mauvaise chose ».
Il a précisé, dans une déclaration accordée à la TAP, en marge d’une conférence-débat organisée à Paris par l’Association des chercheurs et enseignants tunisiens en France (ACTEF), qu’ « il n’est pas si mauvais que le débat politique se polarise entre deux pôles sans exclusion : un pôle conservateur et un autre moderniste ». « La bipolarisation a tendance à donner une clarté au paysage politique national », a expliqué le juriste, ajoutant que « les forces politiques évoluent et l’on peut s’attendre à ce qu’une nouvelle force politique voit le jour pour introduire cet équilibre ».
« On parle aujourd’hui d’un grand parti qui rassemblerait les différentes tendances pour qu’il y ait cet équilibre », a indiqué Rafaâ Ben Achour. Estimant que l’émergence de cette force politique « est envisageable et n’est pas exclue ». « Le rassemblement de différentes tendances est de nature à rendre le débat politique beaucoup plus clair et à favoriser l’instauration d’un paysage politique beaucoup plus visible et transparent », a-t-il ajouté. « Les choses peuvent évoluer à l’approche des échéances électorales. Même les partis de gauche pourraient se rassembler », a affirmé le juge.
Rafaâ Ben Achour a, par ailleurs, fait état de la faiblesse de l’ingénierie constitutionnelle, faisant remarquer que « certains textes de la constitution sont à critiquer et ne doivent pas rester immuables ».
En énumérant les dispositions qui ne sont pas encore entrées en vigueur, notamment les chapitres 5, 6 et 7, les instances constitutionnelles, le Conseil Supérieur de la magistrature, Rafaâ Ben Achour a expliqué que « la Constitution contient différentes zones d’ombre ».
M.B.Z (D’après TAP)

Commentaires (9)
CommenterAch!
C' EST. FAUX. YA. SI. RAFAA .
Une fausse interprétation ou une fausse note.
Même en voulant jouer les diplomates et les sereins, on n'oserait jamais comparer l'incomparable.
C'est comme de comparer le « darbakgi (darbouka) du coin de rue sur un estagnon avec Mozart.
Meskina Touness
Tiens un conservateur qui s'ouvre l'esprit!
Ben voilà c'est simple comme bonjour et bonjour du premier
"INGÉNIEUR CONSTITUTIONNALISTE"!
AH BON !!!!!!
BIPOLARITE ????????
Quand on n'a que des insanités à raconter,
Comment la "bipolarité" entre ISLAMISTES et NON-ISLAMISTES peut-elle être bénéfique lorsque le jeu est d'emblee inégal (le Sacré vs. le terrestre) ? Et peut-on encore parler de bipolarité lorsque l'un des pôles s'arrange toujours pour pervertir ou infester l'autre pôle et pour gagner à sa cause (et par tous les moyens, licites et surtout illicites) le terrain de jeu, c'est-à-dire la société?