Le centre des jeunes Dirigeants a présenté hier 28 janvier 2016 sa stratégie pour la période 2016-2017 et ce lors d’une conférence organisée à Gammarth en partenariat avec la Konrad Adenauer Stiftung.

Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’investissement et de Coopération internationale, était présent à la conférence pour inaugurer la période stratégique 2016-2017 du centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise. Le ministre a commencé son discours par saluer l’avancée du centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise.

« L’année 2016 sera l’année de l’accélération. Notre économie et nos investissements sont marqués par un rythme lent engendré par une culture d’irresponsabilité et un rythme administratif très lent. Notre enjeu sur les quelques mois à venir est d’accélérer le rythme administratif et réglementaire afin de booster les secteurs publics et privés » a-t-il déclaré. Il a ajouté « Les décrets ne sont toujours pas prêts, ce qui fait que la mise en application est toujours lente. Il faut qu’on travaille main dans la main pour avancer et surtout pour créer des emplois. »

Après l’intervention de Yassine Brahim, Dr. Hans Gert Pottering, président de Konrad Adenauer Stiftung, et ancien président du Parlement Européen entre 2007 et 2009, est intervenu pour évoquer la crise économique et sociale de la Tunisie.

« Vous avez de grands problèmes à résoudre, et vous avez également pleins de chantiers qui vous attendent, mais vous êtes toutefois le pays qui a donné l’exemple à tout le monde. Dans cet environnement politique où la Syrie est déchirée par la guerre civile, La Libye est encerclée par les terroristes, vous avez su comment surmonter les entraves sécuritaires que vous étiez contraints d’affronter comme d’autres pays » a-t-il souligné.

Il a affirmé que « la Tunisie est confrontée à des problèmes et d’autres défis économiques, à savoir les revendications sociales et politiques. Mais votre pays est en de bonnes mains. »

Après les interventions de Yassine Brahim et Dr. Hans Gert Pottering, la présidente du CJD, Wafa Laamiri, a présenté la feuille de route du centre pour l’année 2016-2017.

Le nouveau bureau élu le 11 décembre dernier pour un mandat de deux ans a annoncé avoir choisi de travailler sur deux axes stratégiques, à savoir la force du réseau et la force de proposition, sous le slogan « Agitateurs de performances ».

Le CJD s’attachera en effet à faire valoir une identité forte, à partager des valeurs et des projets et également peser sur les comportements et les choix des décideurs économiques, politiques et sociaux.

Ce mouvement patronal multisectoriel de jeunes dirigeants responsables, compétents, rayonnant sur son écosystème d’une façon locale, régionale et nationale se veut être le représentant du tissu économique de la Tunisie de demain.

Le CJD Tunisie poursuit une mission fédératrice et universelle, porteuse de valeurs humaines et d'efficacité économique, mission qui défend un ‘’libéralisme responsable’’, plaçant l’humain au cœur de toutes les préoccupations et mettant ‘’l’économie au service de l’Homme’’.

La mise en œuvre de cette mission se fonde sur le principe de ‘’La Performance Globale’’ qui associe, à la performance économique de l’entreprise, une dimension sociale, sociétale et environnementale.

Lors de la conférence, Wafa Laamiri, a mis en exergue les 3 ambitions du CJD Tunisie qu’elle a présentées comme suit :

-          « Agir pour être force de proposition, partenaire des réformes et de l’action constructive : pour un CJD dynamique, constituant une force de proposition, engagé et influent, partenaire des réformes et de l’action constructive pour transformer l’entreprenariat et l’entreprise et favoriser la croissance ;

-          Œuvrer pour un environnement pacifié, une convergence régionale et la cohésion sociale: encourager le dialogue social entre les partenaires, promouvoir les valeurs du CJD (responsabilité, solidarité, éthique, loyauté, courage, innovation, performance).

-          Œuvrer pour un environnement participatif et favorable à l’initiative et à la création de valeur : faire remonter les entraves que rencontrent les dirigeants dans les différents secteurs et œuvrer à diminuer ces entraves à la croissance des entreprises avec un cadre réglementaire qui favorise la création de valeur ».

E.B