Boujemâa Remili appelle à la démission du bureau politique issu du congrès de Sousse
Le leader de Nidaa Tounes, Boujemâa Remili est revenu, dans un poste Facebook, ce jeudi 14 janvier 2016, sur le congrès de Sousse et les démissions en cascade de la veille.
M. Remili explique qu’il «était difficile pour lui d’être parmi les leaders de dimanche et de présenter sa démission lundi, malgré le fait qu’il comprenne ceux qui ont réagi de la sorte». Il précise cependant qu’au lendemain du congrès, il a exprimé «à plusieurs personnes, dont notamment Hafedh Caïd Essebsi que la solution à laquelle ils ont abouti est médiocre, émanant de tensions et de volontés non-déclarées de saboter la proposition de la commission des 13 initiée par le président de la République et fondateur du parti».
Boujemâa Remili estime que «le seul choix qui s’imposait dimanche soir, était soit d’accepter cette solution déformée ou d’annoncer immédiatement la fin de Nidaa Tounes». Il considère que «la proposition de la commission des 13 est dépassée par les événements, car les événements du congrès et d’avant le congrès ont montré des mentalités qui ressemblent aux épurations ethniques». Donc, pour lui, «toute solution improvisée conduira à un échec».
M. Remili conclut son analyse en notant qu’il faudra « commencer par reconnaître la profondeur de la crise et sa nature contradictoire avec la construction de n’importe quel parti et la nécessité d’utiliser pour sa résolution des méthodes qui n’ont rien à voir avec ce qui prévalait jusqu'à maintenant». Et d’ajouter : «le bureau politique issu du congrès du 9 et 10 janvier, devra appeler à la réunion du bureau exécutif dans sa totalité. Ce bureau politique présentera dès lors sa démission et un nouveau bureau, indépendant, sera mis en place, pour l’organisation d’un congrès électoral en quatre mois».
I.N
