
Hatem El Euchi, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, aurait réagi à l’expulsion de Mehdi Mlika, ancien ministre de l’Environnement sous Ben Ali, de sa résidence qui fait partie des biens séquestrés par l’Etat après le 14 janvier.
M. El Euchi aurait qualifié la manière dont celui-ci avait été expulsé d’ «inadmissible », ajoutant que le timing n’était pas approprié vu le mauvais temps qu’il faisait. Des propos qui ont « étonné » Leila Abid, vice-présidente du tribunal de première instance de Tunis.
Dans une déclaration accordée samedi 19 décembre 2015 à la TAP, la magistrate a critiqué l’attitude du ministre des Domaines de l’Etat. Celui-ci devait, selon elle, accélérer l’exécution des décisions prise par la justice et approuvées par la commission de gestion des biens saisis, surtout qu’il en est membre. « Et non les reporter à l’été », a-t-elle ajouté.
Mme Abid a, par ailleurs, démenti la version selon laquelle les affaires de Mehdi Mlika avaient été jetées dans la rue, comme l’aurait prétendu M. El Euchi, précisant que la loi ne s’applique pas en fonction de la saison, été ou hiver, ni fait de distinction entre un ancien et un nouveau ministre. Elle ajoute, dans le même contexte, que la décision de saisie date de 2011 et que Mehdi Mlika a refusé, à plusieurs reprises, de quitter les lieux à l’amiable. La dernière fois, il a été expulsé après recours à la force publique. La magistrate indique également que le concerné avait reçu des promesses de la part de personnalités au pouvoir, sans les citer, pour continuer à occuper la maison.
E.Z.
Commentaires (40)
Commenter@nomade
Injustice dites-vous ??
Pour jourmena
Quelle injustice!!!
Une Justice aux ordres
Droit de l'homme
Expulsé des gens comme ca Khite !