
Nombre de députés de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), ont souligné unanimement que le projet de Loi de finances 2016 ne s'accorde pas au nouveau vécu de la Tunisie qui fait face au fléau du terrorisme.
Dans ce cadre, l'attentat terroriste survenu mardi et qui a visé un bus de la sécurité présidentielle dans le centre ville de Tunis, a été au centre des interventions des députés qui ont appelé le gouvernement à mettre en place une stratégie globale de lutte contre ce phénomène.
Le député Abdelaziz Kotti de Nidaa Tounes a appelé au doublement des salaires des forces armées et à leur garantir une couverture sociale.
Ridah Mouakhar d’Afek Tounes, a appelé, pour sa part, à remplacer, en l’espace de quelques mois, tous les billets de banque en circulation afin d'intégrer l'argent qui circule hors des circuits légaux dans le système bancaire.
Le député du mouvement Echaab Salem Labiadh, a déclaré que le budget 2016 n'est pas un budget de guerre et ne prévoit pas la création de centres de recherche sur le terrorisme. Rappelant que la Tunisie occupe désormais les premières places en matière de blanchiment d'argent et trafic de stupéfiants.
Faycal Tebbini seul député du mouvement « voix de l'agriculteur » a appelé le gouvernement à utiliser « l'argent des caisses noires pour soutenir les forces armées ».
Moez Belhaj Rhouma d’Ennahdha s'est interrogé sur l'approche adoptée par le ministère des Finances pour l'élaboration du budget de l'Etat 2016 qui n'a pas pris en compte les recommandations élaborées au niveau local et régional. Il a dans ce cadre évoqué les disparités entre les régions côtières et intérieures, soulignant l'absence totale de discrimination positive en faveur des régions défavorisées.
Jilani Hammami du Front populaire a estimé que la prévision de croissance économique (2,5%) au cours de l'exercice 2016, reste « irréaliste » et ne prend pas en considération la situation régionale et le problème du climat d'affaires en Tunisie. Le gouvernement, précise encore le député, fera face en 2016 à des conflits sociaux causés par la hausse du chômage (700 mille chômeurs) outre les défis liés à l'amélioration de la situation sécuritaire.
Le député Lotfi Ali du parti Al Moubadara a considéré que les défis auxquels le gouvernement est confronté sont les phénomènes de la contrebande et de l'évasion fiscale, soulignant que le projet de loi de Finances au titre de l'exercice 2016 ne comporte pas de mesures propres aux régions intérieures.
La députée Rim Thairi du courant Al Mahaba a souligné que le projet du budget de l'Etat au titre de l'exercice 2016 n'incite pas à la création d'emplois, rappelant la proposition du parti courant El Mahaba d'octroyer une prime pour la recherche d'emploi.
La députée Hayet El Omri d’Ennahdha a relevé que le projet n’est pas à la hauteur des défis car il se limite à des mesures de lutte contre la contrebande et consacre une politique d'incitation à la consommation sans prendre en compte la production.
Le député Mahmoud Kahri de l’Union patriotique libre a précisé que le projet du budget de l'Etat ne comporte pas de mesures relatives au dossier de l'emploi et ne favorise pas le principe de la discrimination positive dans les régions stipulé dans la constitution.
Habib Khedher d’Ennahdha a souligné que le comportement de quelques ministres ne favorise pas la réussite de l'effort de développement et de l'investissement du fait que certains d'entre eux ne respectent pas l'ARP.
Pour sa part, Adnène Hajji a fait remarquer que quelques ministres du gouvernement de Habib Essid sont incapables de résoudre les problèmes dans les régions, considérant que les mesures prises en matière de lutte contre le terrorisme sont décevantes indiquant que le projet de loi de Finances de 2016 a été élaboré au détriment des régions intérieures.
M.B.Z (d’après TAP)


Commentaires (3)
CommenterLe vrai terrorisme est celui de la corruption et du lobby en Tunisie
Budget de l'état= cours moyen mondial du baril de pétrole + variation Dollar/Dinar
Il ne se base que sur le prix moyen du baril du pétrole et la variation du dollar face au dinars ... aucune profondeur et aucune prise en considération de la réalité du pays, juste de la spéculation financière...
C 'est très médiocre , ils gèrent les finances du pays comme s'ils géraient la bourse de Wall Street ...