Le mal de la justice a, de tout temps, résidé dans le fait que l'État n'a jamais 'uvré, réellement, à l'élaboration d'une véritable charte consacrant le principe de neutralité des juges, notion plus large que celle de l'indépendance , seule à même de permettre de cantonner le juge dans sa mission première , c.à.d. celle dire le droit et de trancher les litiges entre justiciables, loin des querelles médiatiques et politiques.
À force de vouloir s'arroger tous les pouvoirs, le bureau exécutif de l'AMT conduit le corps de la magistrature, tout droit, vers l'affrontement avec un pouvoir politique qui finira par prendre le dessus sur les velléités hégémoniques d'un groupuscule de magistrats qui ne représentent nullement la profession.
Ces magistrats de l'AMT, ne doivent pas perdre de vue qu'ils s'étaient mis, aux lendemains du 14/01/2011, sous protectorat des avocats qui les ont installés, manu-militari, aux commandes du bureau exécutif de l'association, les utilisant pour affaiblir l'appareil judiciaire et mettre la main dessus.
Et maintenant que la lune de miel, entre certains groupuscules des deux corps, est consumée, les magistrats se rendent-ils compte que cette alliance, contre nature, avait pour objet de les chambrer, de les affaiblir, de les noyauter, pour enfin les mettre au pas.
La morale de l'histoire que les juges politisés de l'AMT semblent avoir oublié consiste à dire que « Vous avez été mangé le jour où a été mangé le taureau blanc » -OuKilta yawma oukila el Thawr el ablack- .