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Détails sur les sukuks islamiques dans la législation tunisienne
02/11/2015 | 10:57
2 min
Détails sur les sukuks islamiques dans la législation tunisienne

Alors que le financement étranger au moyen de sukuks islamiques suscite une polémique actuellement en Tunisie, l’intermédiaire en Bourse, Maxula Bourse, a établi un rapport détaillé faisant la lumière sur ce mode de financement. Dans ce rapport, on définit les sukuks comme étant « des titres à valeur égale représentant des parts indivises : dans la pleine propriété ou dans l’usufruit d’un actif tangible ; ou dans le bénéfice de prestations et services ; ou dans des actifs d’un projet déterminé ou dans une activité d’investissement spécifique ».

 

Les sukuks ont certaines similitudes avec les obligations conventionnelles. En effet, pendant la durée de l’investissement, les avantages et les risques des actifs sous-jacents reviennent aux porteurs des sukuks. Les porteurs de sukuks se partagent donc les profits réalisés par la performance de l’actif sous-jacent mais sont aussi exposés à son risque au prorata de ce qu’ils détiennent. Il s’agit-là d’une première différence avec les obligations conventionnelles. Ce qui les différencie, aussi, est entre autres le fait que les actifs sous-jacents titrisés dans une émission de sukuks doivent être licites au regard de la Chariâa. Par ailleurs, dans le cas des sukus, ni le capital, ni le rendement ne peuvent être garantis contractuellement. Représentant des participations dans des actifs existants et / ou bien définis, la vente d’un sukuk représente en général la vente d’une part d’un actif.

 

L’identification d’actifs appropriés compatibles avec la Chariâa et qui génèrent des flux financiers maîtrisables (existants et futurs) est la première et la plus importante étape dans le processus d’émission de sukuk. La classe d’actif la plus populaire à ce jour est l’immobilier. Dans certains scénarios, une option de rachat des actifs immobiliers à maturité peut, sous des conditions strictement encadrées, être incluse pour protéger ce qui pourrait s’assimiler dans une opération de titrisation conventionnelle au « principal ».

 

Selon la législation tunisienne (Loi n° 2013-30 du 30 juillet 2013), les sukuks, émis ou garantis par l’Etat, sont autorisés par la Loi de finances. Chaque émission sera ratifiée avant l’utilisation du produit qui en résulte. L’émission des sukuks, au profit des établissements et des entreprises publiques et des collectivités locales est autorisée par le ministère chargé des finances. L’appel à la souscription aux sukuks se fait par le biais d’un « document d’émission de sukuk » établi et signé par le représentant légal de l’émetteur et portant l’approbation du comité de contrôle charaïque concernant l’émission. Ce comité de contrôle charaïque est désigné par le ministère chargé des finances et se charge de l’étude des questions charaïques, de la fatwa et de l’audit charaïque des opérations de sukuk émis ou garantis par l’Etat ou émis par les collectivités locales. Les décisions du comité de contrôle charaïque ont un effet obligatoire.

 

S.T.

Cliquer ici pour télécharger le rapport de Maxula Bourse

02/11/2015 | 10:57
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Commentaires (8)

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medeve
| 03-11-2015 09:21
C'est purement et simplement une manière déguisée pour dépouiller un pays, une organisation ou une entreprise avec une fatwa!

Le Loser "DIEHK"
| 02-11-2015 23:43
Et on vous parle au nom de la Chariaa qui fixe TOUT le mode opératoire de cette ARNAQUE annocée et le Gt garanti dans son infinie bonté Islamiste!
And the winner is: The Islamist and Daechiste
And the big loser: TUNISIA et ses gueux!

MAXULA BOURSE ? ? ?? VOUS VOULEZ RIGOLER....
| 02-11-2015 16:12
les ANGLO SAXONS sont les SPECIALISTES du BANCAIRE ISLAMIQUE....si on veut faire des lois, il faut s inspirer des LOIS ANGLAISES sur le sujet...d ailleurs c est les SEULES, avec les USA qui sont prises en compte pour soumettre JURIDIQUEMENT les operations de financement ISLAMIQUES INTERNATIONALES...le marche de LONDRES gere un volume de financement islamique de pres de USD 20 BILLIONS (mille milliards ), ce qui est peu, mais les SUKUKS n ont commence a l international qu au debut 2000 avec BAHRAIN en premiere sortie, puis l indonesie etc....il y a eu UN GROS PROBLEME lie a leur liquidite, mais je pense que cela a ete resolu...
la TECHNIQUE BANCAIRE est la meme pour les operatios de financements, c est le cote JURIDIQUE qui change, en relation avec les actifs...l AUDIT CHARII emet son avis quant a la conformite avec la chariaa, et c est normal...cela se fait meme aux USA, gros utilisateur des instruments ISLAMIQUES, surtout le IJAR, ou LEASING....
pas de quoi avoir peur, mais il faut faire sur de bonnes bases, pas sur les paroles de PSEUDO banquiers islamiques qui sont sur la place locale, et qui sont ANALPHABETES DE LA BANQUE.......

banquier
| 02-11-2015 15:25
dar el ifta de l'auguste université d'al Azhar est catégorique:les soukouk n'ont rien d'islamique.par ailleurs ce qu'on appelle finance islamique n'est que subterfuge et habillage des intérêts usuraires puisque plus chers que les intérêts conventionnels;on parlait d'usure du temps ou la monnaie était un étalon donc de valeur invariable.maintenant,la monnaie est une marchandise vendue même dans la rue à des prix fluctuables,comme les pommes de terre.

ftouh
| 02-11-2015 14:18
encore une astuce pour se faire endeter et recolniser..

Les ruades provenant des mules, memes avec l' emballage islamique feront mal, tres mal

watani
| 02-11-2015 13:28
Avec cette nouvelle pratique de financement que la Tunisie n'a pas adhéré et ne veut pas adhérer, nous allons petit à petit vers la colonisation islamique de Qatar et cie, donc préparez-vous à l'application de la charia, El khilafa, bienvenue les talibènes, bienvenue la polygamie, bienvenue la dictature islamique, bienvenue la dislocation de la société, adieu l'émancipation de la femme, adieu le progrès et la croissance, adieu la démocratie et la liberté, adieu la culture....Sachez une chose, les tunisiens se battraient contre toute tentative et de dérapage vers un état islamique. Nous sommes soutenus par nos amis.

Gg
| 02-11-2015 12:55
Voilà qui va encore plus faire fuir les investisseurs étrangers.
Et voilà un pas de plus vers le tunistan, car qui va acheter des actions islamiques? Le Qatar bien sûr...
Nous sommes en 2012-2013, tel un pendule le pays oscille entre l'état- religion, et la démocratie.
Et pendant ce temps, tout tombe et s'effrite.
Cerise sur le gâteau, les députés de Nida refuseraient de rencontrer le président, et à Sfax le bras de fer entre la religion et la démocratie est engagé!
Pas réjouissant, tout cela...

Carthage Libre
| 02-11-2015 11:49
Et quand les islamiques auront hypothéqué puis acheté la Tunisie en bonne et due forme, ils imposeront la chari3a comme mode de vie en société...compatible avec leurs "finances"!! Ghanouchi l'a bien dit : "On est pas pressé...la chari3a jaya, jaya". Voilà la vérité.