
Alors que le financement étranger au moyen de sukuks islamiques suscite une polémique actuellement en Tunisie, l’intermédiaire en Bourse, Maxula Bourse, a établi un rapport détaillé faisant la lumière sur ce mode de financement. Dans ce rapport, on définit les sukuks comme étant « des titres à valeur égale représentant des parts indivises : dans la pleine propriété ou dans l’usufruit d’un actif tangible ; ou dans le bénéfice de prestations et services ; ou dans des actifs d’un projet déterminé ou dans une activité d’investissement spécifique ».
Les sukuks ont certaines similitudes avec les obligations conventionnelles. En effet, pendant la durée de l’investissement, les avantages et les risques des actifs sous-jacents reviennent aux porteurs des sukuks. Les porteurs de sukuks se partagent donc les profits réalisés par la performance de l’actif sous-jacent mais sont aussi exposés à son risque au prorata de ce qu’ils détiennent. Il s’agit-là d’une première différence avec les obligations conventionnelles. Ce qui les différencie, aussi, est entre autres le fait que les actifs sous-jacents titrisés dans une émission de sukuks doivent être licites au regard de la Chariâa. Par ailleurs, dans le cas des sukus, ni le capital, ni le rendement ne peuvent être garantis contractuellement. Représentant des participations dans des actifs existants et / ou bien définis, la vente d’un sukuk représente en général la vente d’une part d’un actif.
L’identification d’actifs appropriés compatibles avec la Chariâa et qui génèrent des flux financiers maîtrisables (existants et futurs) est la première et la plus importante étape dans le processus d’émission de sukuk. La classe d’actif la plus populaire à ce jour est l’immobilier. Dans certains scénarios, une option de rachat des actifs immobiliers à maturité peut, sous des conditions strictement encadrées, être incluse pour protéger ce qui pourrait s’assimiler dans une opération de titrisation conventionnelle au « principal ».
Selon la législation tunisienne (Loi n° 2013-30 du 30 juillet 2013), les sukuks, émis ou garantis par l’Etat, sont autorisés par la Loi de finances. Chaque émission sera ratifiée avant l’utilisation du produit qui en résulte. L’émission des sukuks, au profit des établissements et des entreprises publiques et des collectivités locales est autorisée par le ministère chargé des finances. L’appel à la souscription aux sukuks se fait par le biais d’un « document d’émission de sukuk » établi et signé par le représentant légal de l’émetteur et portant l’approbation du comité de contrôle charaïque concernant l’émission. Ce comité de contrôle charaïque est désigné par le ministère chargé des finances et se charge de l’étude des questions charaïques, de la fatwa et de l’audit charaïque des opérations de sukuk émis ou garantis par l’Etat ou émis par les collectivités locales. Les décisions du comité de contrôle charaïque ont un effet obligatoire.
S.T.
Commentaires (8)
CommenterEncore une invention déguisée!
Est ce que vous avez bien compris l'explication des *** Islamistes!
And the winner is: The Islamist and Daechiste
And the big loser: TUNISIA et ses gueux!
CECI N EST PAS UN JOUET.....
la TECHNIQUE BANCAIRE est la meme pour les operatios de financements, c est le cote JURIDIQUE qui change, en relation avec les actifs...l AUDIT CHARII emet son avis quant a la conformite avec la chariaa, et c est normal...cela se fait meme aux USA, gros utilisateur des instruments ISLAMIQUES, surtout le IJAR, ou LEASING....
pas de quoi avoir peur, mais il faut faire sur de bonnes bases, pas sur les paroles de PSEUDO banquiers islamiques qui sont sur la place locale, et qui sont ANALPHABETES DE LA BANQUE.......
hial chairya
soukouk = ruades
Les ruades provenant des mules, memes avec l' emballage islamique feront mal, tres mal
où va ?
Charia?!
Et voilà un pas de plus vers le tunistan, car qui va acheter des actions islamiques? Le Qatar bien sûr...
Nous sommes en 2012-2013, tel un pendule le pays oscille entre l'état- religion, et la démocratie.
Et pendant ce temps, tout tombe et s'effrite.
Cerise sur le gâteau, les députés de Nida refuseraient de rencontrer le président, et à Sfax le bras de fer entre la religion et la démocratie est engagé!
Pas réjouissant, tout cela...