Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a accordé une interview à la Télévision nationale Jordanienne mercredi 21 octobre 2015 à Amman. Le président a souligné la nécessité d’unir les efforts des pays de la région pour la mise en place d’une stratégie commune pour empêcher la prolifération du terrorisme, soulignant qu'aucun pays n’est à l’abri de ce "fléau" qui menace tout le monde, selon ses propres termes.

Le président Caïd Essebsi a expliqué qu’anciennement, la Tunisie n’était pas concernée par le terrorisme, mais actuellement son rôle dans son combat est devenu central, notant que son état de préparation sécuritaire et militaire «reste insuffisant». Selon lui, ceci nécessite le renforcement des capacités dans ce domaine, avec ses voisins en premier lieu, et sur le plan arabe et régional.

Dans ce contexte, le chef de l'Etat a souligné que la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme ne s’arrête pas au niveau sécuritaire et militaire, mais doit aussi traiter les volets politique et social, à travers la lutte contre la pauvreté, la réduction du chômage et en offrant aux régions défavorisées leur droit au développement : la marginalisation encourage, selon son opinion, les jeunes à se joindre des groupes extrémistes.

Concernant la relation entre l’ouest et l’est arabe, Béji Caïd Essebsi a réaffirmé la volonté de la Tunisie de s’ouvrir sur ses pays frères, soulignant que son ouverture sur les pays européens ne va pas à l’encontre de son attachement à ses racines arabes.

Le président a souligné que l’objectif de cette visite officielle est de renforcer les relations avec les pays arabes. Il a exprimé son optimisme quant à l'avenir de la coopération entre la Tunisie et la Jordanie, en rappelant ce qui a été convenu dans le cadre de cette visite officielle concernant le renforcement de la coopération et la diversification des domaines, au service des deux peuples frères.

I.N