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Usurpation de l'identité d'un député : Zied El Héni s'interroge, Imed Daïmi agresse (vidéos)
06/12/2014 | 13:11
5 min
Usurpation de l'identité d'un député : Zied El Héni s'interroge, Imed Daïmi agresse (vidéos)
L’affaire de l’usurpation de l’identité de l’élu Mabrouk Hrizi va faire couler de l’encre, d’autant plus que le mystère demeure total quatre jours après les faits.
L’affaire a commencé mardi 2 décembre, au cours de la séance inaugurale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Un individu a usurpé l’identité du député de CPR, Mabrouk Hrizi. L’usurpateur a ainsi participé à la plénière et prêté serment en lieu et place de M. Hrizi. L’individu, qui s’est avéré être un policier par la suite, était aux côtés du député et SG du CPR, Imed Daïmi qui n’a pas bronché, ni alerté les forces de l’ordre après avoir été surpris de voir qu’un usurpateur a prêté serment à la place de son camarade. On précisera la coïncidence troublante que l’élu et l’usurpateur portaient des chemises et des cravates de même couleur sous des costumes sombres et que les deux portaient des badges de l’assemblée.
Plus tard dans la journée, Imed Daïmi indiquera qu’il a alerté Mabrouk Hrizi qui, à son tour, a alerté les forces de l’ordre qui ont procédé à son arrestation. Depuis, l’individu est en garde à vue et on n’en sait pas plus sur lui. Il n’a même pas pu prendre contact avec un avocat, vu que la législation en vigueur ne le permet pas.

Vendredi 5 décembre, intervenant en qualité de chroniqueur, Zied El Héni s’est interrogé sur cette affaire et a fait part des informations qu’il a en sa possession. Usant du conditionnel, il a pris soin de souligner et de répéter qu’il n’accuse personne et qu’il ne fait que s’interroger sur les mystères entourant cette affaire.
Il a indiqué qu’il y a deux théories, où bien cette affaire a été coordonnée entre l’usurpateur, l’élu et les dirigeants du CPR. Pour étayer sa théorie, Zied El Héni rappelle que Imed Daïmi a dit que c’était les membres du CPR qui ont alerté les autorités de la supercherie, alors qu’un membre du syndicat de la sûreté de la présidence de la République dément cette version et dit que c’est la police qui a procédé directement à l’arrestation de l’usurpateur.
La deuxième théorie de M. El Héni est encore plus grave puisqu’il précise que l’usurpateur travaille dans un service d’écoutes dans une direction du ministère de l’Intérieur. Il s’interroge comment cet individu a su que Mabrouk Hrizi allait s’absenter ce jour là de l’assemblée, qui l’a envoyé, comment se fait-il qu’un fonctionnaire dans un département sensible du ministère de l’Intérieur puisse s’absenter de son service. Zied El Héni cite ensuite le syndicaliste des forces de l’ordre Walid Zarrouk qui a donné des éléments d’information sur le policier-usurpateur. D’après M. Zarrouk, cité par M. El Héni, l’individu aurait réservé une chambre d’hôtel à Sousse et aurait été aperçu en compagnie de deux personnes, dont un Français. D’après M. Zarrouk, l’individu aurait accédé au Parlement en compagnie de Imed Daïmi et il a pu obtenir une carte magnétique et un badge. M. Zarrouk souligne que la sûreté présidentielle n’a rien à voir avec son entrée à l’assemblée. Zied El Héni fait remarquer qu’il y a des caméras de surveillance au parlement et qu’il est impératif de visionner ces caméras et de remettre les enregistrements aux enquêteurs.
Zied El Héni achève son introduction en soulignant qu’il n’accuse personne et qu’il ne veut que connaitre la vérité.

Quelques minutes après, Imed Daïmi intervient sur antenne par téléphone après avoir exigé le droit de réponse. Dans son intervention, le SG du CPR avoue qu’il n’a pas vu l’émission vu qu’il était en voiture, mais qu’on lui a rapporté ce que Zied El Héni a déclaré et il estime qu’il y a beaucoup de diffamation et de tromperies de sa part. Il indique que ce qu’a dit M. El Héni n’a rien à voir avec la réalité et il s’étonne de ses propos.
L’animatrice Myriam Belkadhi l’interroge sur ce qu’a dit Zied El Héni. Et Imed Daïmi de répondre, bien sûr de lui, « Il a dit que c’est moi qui ai fait entrer l’usurpateur et il a inventé des histoires imaginaires, des théories loufoques et il a parlé des services secrets… » Et de dénigrer ensuite Zied El Héni en disant que ses propos ne reflètent pas l’image d’un journaliste respectable qui devrait vérifier toutes ses informations et d’en apporter les preuves avant de les rendre publiques. Accuser injustement les gens ne reflète aucune crédibilité, dit le SG du CPR.
M. Daïmi répète la version qu’il a donnée auparavant et dans laquelle il a dit que l’usurpateur était assis à ses côtés et s’est présenté comme député de l’UPL. Après avoir prêté serment et quand Imed Daïmi a manifesté sa surprise en l’interrogeant pourquoi il a fait ça, l’usurpateur lui aurait dit avoir cru entendre son nom. Par la suite, il est allé parler de l’incident avec un fonctionnaire de l’assemblée et des jeunes de l’association Bawsala et son camarade. Précisons qu’il n’a jamais donné cette version auparavant, puisqu’il a déclaré avoir alerté Mabrouk Hrizi et non un fonctionnaire ou des agents de Bawsala.

R.B.H.
06/12/2014 | 13:11
5 min
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Commentaires (7) Commenter
Chokri
Belaid
| 08-12-2014 06:36
Comprendre cette affaire peut aider à élucider l'affaire des deux assassinats politiques !
Effaré de constater l'ampleur de la pourriture!!!
Belfou
| 07-12-2014 16:47
C'est sérieusement inquiétant de voir que ce sont toujours les mêmes qui trempent dans les scandales!! Le plus étonnant c'est qu'ils donnent toujours l'impression d'être dans leur élément et jamais éprouver le moindre embarras ou cas de conscience...... Problème à prendre très au sérieux et à traiter d'urgence car il en va de notre futur et du sort de nos enfants et arrières enfants!!
des anguilles sous roche
slioua
| 06-12-2014 21:57
Imed dit ce qu'il veut alors que tout est clair il est complice
Manque de sécurité
bolbol
| 06-12-2014 16:20
Ce qui c'est passé est très grave.Cela prouve que n'importe qui a accès a des zones soi disant sécurisées et certainement avec des complicités.En clair que Dieu protège tous les tunisiens.
le quatuor marzouki mansar daimi kahlaoui est dangereux et mafieux
griguer
| 06-12-2014 16:00
daimi c'est le tarak ramadan tunisien
kahlaoui c'est le bernard henry levy tunisien
le cpr filiale d'ennakba
il ne reste au cpr que les islamistes autour d'un menteur opportuniste profiteur marzouki
wafa c'est une filiale d'ennakba
les partis amen courant démocratique ont une majorité de membres islamistes .
le clan islamsite est large et englobe : ennakba + cpr + wafa+amen + tahrir + courant démocratique +...
lpr c'est une milice
la relation du clan islamiste avec ansar chaaria est connue .
ennakba a permis a abou iyadh de s'échapper pour aller en libye sous la pression des usa .
3000 tunisiens criminels en syrie
des milliers de tunisiens en libye dans des groupes terroristes .
des teroristes a chaambi
si l'état ne renforce pas son armée et n'applique pas les lois alors après ça sera trop tard ça sera le chaos et la guerre civile.
les islamistes au soudan ont divisé le soudan en deux nord et sud
regardez l'iraq la syrie la libye
il y aun plan diabolique du qatar -arabie wahhabite-turquie -usa
c'est juste hallucinant !
helara13
| 06-12-2014 15:15
J'aimerai rappeler que nous vivons en temps de guerre contre le terrorisme et que nous devons par conséquent observer toutes les postures qui sied à une telle situation. Observer la plus grande vigilance et en toute circonstance en fait partie. Cette veille de vigilance doit encore être plus irréprochable lorsqu'il s'agit des institutions de l'État. Or, que constate-t-on ? Un imposteur passe à travers les mailles des filets et aurait même pu commettre l'irréparable s'il l'aurait voulu.Peut-on se réfugier derrière l'immunité parlementaire pour justifier ce couac ? certainement pas. Il n'y a rien qui puise justifier l'absence d'application des mesures de sécurité et, raison de plus, à cet endroit si symbolique.
Pour le reste, que peut-on dire devant tant d'interrogations et de "hasard" ? C'est à la justice de faire son travail. Ca nous donne néanmoins un aperçu du "chantier pharaonique" que nécessitent la restauration de l'État de droit et la neutralité de ses institutions. M. BCE et son équipe ont du pain sur la planche...
Anguille sous roche
Krouma
| 06-12-2014 14:27
Toute la lumière doit être faite sur cette affaire très grave.
De mon point de vue, il ya anguille sous roche.