Invité sur le plateau de Wassim Ben Larbi sur Express FM, le candidat d’Al Moubadara à la présidentielle, Kamel Morjane a indiqué, mardi 18 novembre 2014, qu’il n’a pas l’intention de retirer sa candidature contrairement à certaines rumeurs qui circulent. « Je poursuis ma campagne électorale, et chaque jour je suis étonné et impressionné par l’intérêt que le public me porte et j’estime que mon travail sur le terrain est plus que satisfaisant. Tout cela me porte à poursuivre ma campagne électorale » souligne Kamel Morjane.

Le candidat d’Al Moubadara a expliqué, en outre, que s’il ne passe pas au deuxième tour, la bipolarisation existante actuellement le conduira à choisir le candidat qui sera le plus proche de lui ainsi que de sa stratégie politique. S’agissant du retrait de certains candidats de la course pour Carthage, à l’instar Mustapha Kamel Nabli, annoncé hier dans la soirée, Kamel Morjane s’est dit étonné d’apprendre ce retrait car selon lui, M. Nabli est une valeur sûre à la hauteur de la responsabilité et est reconnu en tant que cadre supérieur. « Le retrait de certains candidats n’a cependant aucune incidence sur ma candidature, je respecte leur décision et je leur souhaite une bonne continuation » a indiqué Kamel Morjane. Et de noter que les raisons données par Mustapha Kamel Nabli justifiant son retrait sont convaincantes et qu’il y a beaucoup de vrai dans ce qu’il a dit. « C’est vrai qu’il existe une certain nombre de dépassements d’ordre éthique entachant la campagne électorale, s’ajoute à cela l’argent politique » ajoute le candidat d’Al Moubadara.

Par ailleurs, Kamel Morjane a assuré que le fait qu’il y ait eu un grand nombre de candidatures présentées explique certains retraits en masse aussi. « Je pense que dans cinq ans, au prochain scrutin présidentiel, les choses seront différentes et elles seront bien plus en ordre » a noté Kamel Morjane. Ce dernier n’a pas écarté, de plus, la possibilité que les candidats qui se soient retirés aient eu des propositions de poste de pouvoir au sein du prochain gouvernement. « C’est une pratique d’usage dans les plus grandes démocraties dans le monde, et personnellement je n’y vois aucun inconvénient » explique Kamel Morjane ajoutant qu’il n’est cependant pas concerné par cette pratique. « Certes j’ai rencontré Béji Caïd Essebsi, leader du parti Nidaa Tounes, parti vainqueur aux législatives, mais il ne m’a rien proposé ni promis de poste au prochain gouvernement, tout ce qui se dit est pure rumeur » poursuit Kamel Morjane.