Les discussions vont continuer, ce matin du 4 novembre 2014, autour du front en cours de constitution par des partis se prétendant démocratiques dans l’objectif de proposer un candidat unique face à Béji Caïd Essebsi.
Al Joumhouri a fait part de sa fin de non recevoir et tient à ce que Ahmed Néjib Chebbi maintienne sa candidature à la présidentielle, surtout que ses chances sont très bonnes, d’après les sondages qui circulent sous le manteau. Idem pour Slim Riahi.
Les autres candidats, tels Mustapha Kamel Nabli, Larbi Nasra, Mondher Zenaïdi, Samir Abdelli ou Mehrez Boussayène et Kalthoum Kennou n’ont pas été conviés à débattre avec les membres de ce front.
La nouvelle donne est que le mouvement Wafa a accepté de se joindre aux débats, mais n’a pas encore donné sa position s’il accepte que son candidat Abderraouf Ayadi se retire au profit d’un candidat unique. Ce dernier se voit vainqueur possédant autant de chances que Mustapha Ben Jaâfar ou Moncef Marzouki et il tente, pour le moment, de convaincre de cela Attayar de Mohamed Abbou qui soutient avec un peu trop de fougue le candidat du CPR.

Qui choisir dans ce cas là parmi les trois candidats en lice qui restent ?
D’après une source à Ennahdha, tout soutien à Moncef Marzouki est à écarter de la part du parti islamiste. On rappelle tout simplement un vieux adage stipulant que le « croyant ne se laisse pas prendre deux fois ». Outre l’historique fâcheux à la troïka, Ennahdha ne veut pas assimiler son image aux activistes des LPR qui rodent autour de Marzouki et font sa campagne avec beaucoup de détermination et de violence verbale.
Il y a également l’argument des sondages qui démontrent que l’actuel président a de faibles chances de gagner au premier tour et des chances quasi nulles au second tour. Sondages confirmés par les résultats du CPR aux législatives.

Pour le moment donc, Ennahdha semble avoir écarté la piste de Marzouki, mais sans pour autant fixer son choix s’il va soutenir le candidat unique du front en constitution ou un autre candidat. Il se trouve que, d’après notre source, même l’option de ne pas aller contre BCE n’est pas exclue ce qui veut dire qu’Ennahdha soutiendra, avec subtilité, BCE en s’abstenant de soutenir quelqu’un d’autre. La décision du parti islamiste sera connue en fin de semaine, mais on sait déjà, a priori, qui il ne va pas soutenir !