Dans une déclaration accordée à Business News, le 27 octobre 2014, le leader de l’Alliance démocratique, Mehdi Ben Gharbia a confirmé qu’il avait réussi à être reconduit sur la circonscription de Bizerte en ajoutant que ce serait probablement le seul siège glané par le parti à la prochaine assemblée.

Mehdi Ben Gharbia s’est qualifié de « rescapé de la famille démocrate » suite à ce qu’il considère comme une débâcle électorale en ajoutant « Aujourd’hui, je ne suis pas content, je suis triste ». « La famille démocrate se doit de prendre du recul et réfléchir sur le véritable message communiqué par les urnes à la famille démocratique » a-t-il poursuivi.

Le leader de l’Alliance démocratique est revenu sur les tentatives répétées de regroupement de certains partis avant le scrutin législatif. Il a déclaré que ça faisait six mois qu’il essayait de regrouper des partis comme Ettakatol ou Al Joumhouri avec l’Alliance démocratique. « Plusieurs membres de ces partis étaient d’accord avec cette idée et nous avons tenté de travailler sur cette option. Toutefois, les différents égos ont bloqué cette initiative et a empêché tout regroupement. Ceci a donné une entrée dans la course électorale en rangs dispersés et donc, les résultats qu’on voit actuellement » a-t-il expliqué.

M. Ben Gharbia a continué en disant qu’il ne comprenait pas comment des partis qui n’ont même pas 2% d’intentions de vote présentent des candidats à la présidentielle en évoquant les cas de Mustapha Ben Jaâfar, Ahmed Néjib Chebbi ou même Mohamed Hamdi. « Aujourd’hui, on paye tout cela et la famille démocratique n’a, en partie, que ce qu’elle mérite. Toutefois, nous gardons espoir dans cette famille socio-démocrate et elle aura certainement un avenir » a-t-il ajouté. Mehdi Ben Gharbia a rassuré quant au respect du résultat des urnes mais qu’il fallait que la famille démocratique arrive à présenter une alternative crédible. « On dirait qu’on est revenus à l’époque Ben Ali où la famille démocratique ne représentait rien. Mais cette fois c’est par le scrutin et non par la tyrannie ».

Dans la même logique, Mehdi Ben Gharbia a préconisé un sursaut de la famille démocratique lors des prochaines élections présidentielles. « Je pense que les partis qui n’ont pas réussi à avoir au moins deux sièges à l’assemblée, devraient se retirer de la course présidentielle et s’unir pour ne présenter qu’un seul candidat » a-t-il conclu.