Trente-trois jours que nos confrères Sofiène Chourabi, journaliste, et Nadhir Guetari, cameraman, sont retenus en otage en Libye.
Les informations les concernant se font rares et ni le ministère des Affaires étrangères et encore moins la présidence de la République ne communiquent sur le sujet. A l’exception de RSF et du SNJT, ainsi que quelques membres actifs de la société civile, les deux otages semblent quasiment oubliés.
Le 3 septembre dernier, une source sécuritaire en Libye a annoncé que les deux journalistes seraient séquestrés par des éléments terroristes appartenant à une milice libyenne.

Trois jours plus tard, le 6 septembre, on annonce leur libération. Sofiène Chourabi annonce lui-même qu’il a été libéré avec son collègue et qu’on leur a remis leurs passeports et appareils téléphoniques et qu'ils n'ont subi aucun mauvais traitement.

La libération a cependant tardé à venir et plus d’un mois est passé sans que les autorités ne s’intéressent à eux ou, du moins, communique sur l’état d’avancement des négociations si elles existent. On s’attendait à ce qu’ils soient libérés à l’occasion de l’aid, mais cela n’a pas eu lieu.

On rappelle qu’outre les deux journalistes séquestrés en Libye, il y a un autre confrère retenu en otage, au Qatar. Il s’agit de Mahmoud Bouneb et celui-là est retenu en otage par l’Etat du Qatar lui-même qui refuse de le laisser quitter son territoire. Il se présente, en cet état, aux prochaines législatives. La présidence de la République, très proche du Qatar, de son émir et de sa princesse, s’est murée dans un silence total quant à ce dossier violant clairement les droits basiques de notre confrère et concitoyen. Il s’agirait pour elle de ne pas froisser un pays « ami ».

 

Photo : Sofiène Chourabi à gauche et Nadhir Guetari à droite au premier plan de l’image