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Béji Caïd Essebsi : Pour certains, Nidaa Tounes est le parti à abattre, et je suis l'homme à abattre ! (vidéo)
25/09/2014 | 1
min
Béji Caïd Essebsi : Pour certains, Nidaa Tounes est le parti à abattre, et je suis l'homme à abattre ! (vidéo)
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Le président de Nidaa Tounes et son candidat à l’élection présidentielle, Béji Caïd Essebsi est intervenu, jeudi 25 septembre 2014, sur les ondes de Mosaïque Fm dans le cadre de l’émission Midi Show, présentée par Boubakar Akacha.

Béji Caïd Essebsi a affirmé, à cette occasion, que le poste de président de la République n’est pas à la portée de tout le monde. Les prérogatives inscrites dans la Constitution tunisienne sont difficiles et seul un candidat expérimenté pourrait s’en charger. « En cela je ne voudrais pas critiquer le rendement de Moncef Marzouki pour ne pas être accusé de vouloir prendre sa place ». Par ailleurs, BCE souligne que l’élection présidentielle a été marginalisée : « Les législatives précèdent la présidentielle, ce qui n’est pas correct. Et puis, sur le plan organisationnel, cela laisse à désirer et la question du président consensuel est contraire à la Constitution ».

Le leader de Nidaa est également revenu sur les critiques quant à son âge avancé et son état de santé en ces termes : « La mort peut survenir à n’importe quel moment et toucher n’importe quelle personne. On craint que je ne trépasse en cours de route, mais les jeunes peuvent mourir avant aussi et finalement, c’est Dieu qui en décidera ». Ainsi, il a démenti l’information selon laquelle il devait organiser une conférence de presse où il dévoilerait des détails sur son état de santé, reprochant aux journalistes de diffuser de fausses informations. Cependant, M. Caïd Essebsi a assuré qu’il était pour la liberté de la presse et que le journalisme est une force et dispose d’un poids plus important que le sien.

D’un autre côté, BCE a nié l’existence d’une dictature au sein de Nidaa, précisant qu’il n’est intervenu au moment de la constitution des listes pour les législatives que quand il y a eu des différends. En outre, il a indiqué qu’il n'est pas faux que les lobbies de Kamel Letaïef ont tenté de déstabiliser le parti de l’intérieur et de l’extérieur, en soutenant plusieurs candidats à la présidentielle pour affaiblir le parti. « La volte-face de Omar S’Habou démontre qu’il y a des personnes derrière lui qui l’ont poussé à agir de la sorte. D’ailleurs, dans la lettre prétendument diffusée sans son consentement dans les médias, il y avait écrit en post-scriptum : Cette lettre sera publiée en temps opportun ! Cela veut dire beaucoup de choses. Or elle l 'a été très peu de temps après m’avoir été envoyée, ne me laissant ainsi pas de temps de réfléchir à ses conseils». Concernant Noureddine Ben Ticha, BCE a estimé qu’il s’est exclu lui-même du parti en choisissant ouvertement de soutenir Mustapha Kamel Nabli. Le président de Nidaa Tounes affirme que le parti est visé : « On est victime de notre première place dans les sondages d’opinion. On est le parti à abattre et je suis l’homme à abattre ! A Nidaa on dispose d’un lobby plus fort que tous les autres, celui du respect et du soutien du peuple ».

Beji Caïd Essebsi a par ailleurs, annoncé qu’en cas de la réussite de nidaa, à la majorité, le parti ne gouvernera pas tout seul, et qu’il y aura probablement des alliances avec l’UPT et le Front populaire. Pas d’alliance, avec Ennahdha en vue, donc, mais BCE souligne qu’il avait poussé Rached Ghannouchi au dialogue, et ce lors de la rencontre entre les deux dirigeants à Paris : « Il faut que Ghannouchi se souvienne de cette proposition. Il m’a appelé à ne pas suivre les parties de gauches extrémistes, mais je pense qu’Ennahdha est la spécialiste des voix extrémistes, qui se font certes moins entendre en ce moment. Notre parti est centriste et modéré et on est contre l’exclusion. Il est constitué de membres venant de la famille destourienne, de la gauche ou de syndicalistes. On est catégoriquement contre l’islam politique, et Ghannouchi m’a affirmé qu’il ne suit plus la ligne politique des frères musulmans… ».

Le président de Nidaa est finalement revenu sur la dernière déclaration en date de Slim Riahi qui a avancé avoir intervenu pour qu’il y ait une rencontre entre BCE et Ghannouchi à Paris : « Ces déclaration n’ont rien de fondé ! J’ai pris l’initiative par moi-même et Ghannouchi est venu à la rencontre avec tout un groupe. Mais j’ai demandé à ce que l’entretien se tienne seulement entre nous deux. Slim Riahi était présent dehors avec la délégation d’Ennahdha et il a juste pris une photo de groupe avec nous à la sortie ».


I.L.
25/09/2014 | 1
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