Un rassemblement devant le siège de l’Union des industries et métiers de la métallurgie à Paris est prévu jeudi 10 juillet, à partir de 18h30, en soutien aux ouvrières tunisiennes en grève de la faim contre leur licenciement par LATelec Fouchana, filiale de la multinationale française Latécoère, qui travaille pour le compte d’Airbus et Dassault.
En outre, un mouvement de solidarité se développe, notamment en Tunisie au sein du monde associatif (ATFD, AFTURD, LTDH, UGET, UDC, FTDES, etc.), ainsi qu'à Toulouse où se situe le siège du groupe Latécoère- LATelec.

Pour les organisateurs, LATelec a les moyens de satisfaire les revendications de ces salariées payées autour de 150 euros par mois et qu’il est plus que temps que la direction de Latécoère- LATelec accepte enfin la réintégration des quatre salariées licenciées.

Plusieurs organisations et associations soutiennent les grévistes de la faim tunisiennes. Parmi elles : Comité de soutien aux syndicalistes de Latelec, Attac-France, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Union syndicale Solidaires, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie, (CRLDHT), Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVD Tunisie), UniEs-Vers-elles, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Association des Tunisiens en France (ATF),Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran‏-France (SSTI), Alliance internationale pour le soutien des travailleurs en Iran, Paris (AISTI), Réseau Féministe « Ruptures », Marche Mondiales des Femmes (MMF), AILES femmes du Maroc (Association Interculturelle pour la Laicité, l'Egalité et la Solidarité avec les Femmes du Maroc), Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT), Association Vérité et Justice pour Farhat Hached (AVJFH), Le Collectif des femmes tunisiennes (CFT), Le Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), Mouvement Citoyen des Tunisiens en France, Mouvement Contre le Racisme et pour l' Amitié entre les Peuples (MRAP), Femmes Egalités, CNT-SO, Cedetim... Outre les partis politiques tunisiens et français : le Front populaire de Tunisie (Coordination IDF), le Parti des Travailleurs Tunisien (section France), le Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU) France, Al Massar (France), Al Qotb (France), Aljoumhouri (France-Nord), le Parti Communiste Français (PCF), le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), le Parti de Gauche (PG), l’Alternative Libertaire et Europe Ecologie Les Verts (EELV).

On rappelle qu'en Tunisie, quatre ouvrières de Latelec-Fouchana sont en grève de la faim depuis le jeudi 19 juin, soit 21 jours au 9 juillet. L'une d'entre elles, la déléguée UGTT, Sonia Jebali, dont l’état de santé s’est détérioré, est sous la menace de séquelles physiques irréversibles.
L’histoire a commencé depuis quelques mois. Latécoère n’aurait pas apprécié la création d’un syndicat estimant que certaines actions ont porté atteinte à l’image de marque de l’entreprise. Dans la foulée, 10 employés ont été licenciés. Suite à la mise en place d’un réseau de solidarité, intégrant syndicalistes tunisiens et français, via notamment la CGT Latécoère, la CGT Dassault ou la CGT Airbus, militants, intellectuels, hommes et femmes politiques tunisiens et français etc., la société a accepté de réintégrer le 5 mars dernier six syndicalistes, tout en refusant de réintégrer les autres.
Après avoir tout tenté, les 4 femmes sont entrées en grève de la faim, le 18 juin 2014, pour demander leur réhabilitation à leur travail.

Notons aussi qu’une grève a été décrétée par l’Union régionale des travailleurs tunisiens de Ben Arous les 16 et 17 juillet courants, pour soutenir ces grévistes de la faim.