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Kamel Morjane : Moncef Marzouki est un novice !
18/06/2014 | 1
min
Kamel Morjane : Moncef Marzouki est un novice !
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Le président du parti Al Moubadra et ancien ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjane a déclaré dans un entretien publié, mercredi 18 juin 2014 dans les colonnes du journal Al Shark Al Awsat, que l’idée de se présenter comme candidat à la prochaine élection présidentielle est d’actualité.

Toutefois, M. Morjane a précisé qu’il prendra sa décision en fonction de l’intérêt suprême de la nation. Ainsi, il a indiqué qu’il préférait attendre pour trancher, une vision plus claire de la carte politique et des parties avec lesquelles il sera amené à travailler, loin des calculs politiques.

Revenant sur le rôle du prochain président de la République, Kamel Morjane a indiqué qu’il sera essentiellement consensuel, précisant que si jamais il gagnait les élections, il ne sera pas un président au sens ancien du terme, vu que les décisions seront communes et basées sur le consensus.

A ce propos, Kamel Morjane a déclaré qu’il existera des difficultés et qu’il sera nécessaire d’apprendre des expériences passées, afin d’éviter la répétition des mêmes schémas. Il a ainsi assuré qu’il ne critiquait pas en cela Moncef Marzouki, le qualifiant de novice dans le domaine du pouvoir et de la gouvernance.

Concernant la décision prise par les autorités tunisiennes à suspendre ses relations avec la Syrie, l’ex ministre des Affaires étrangères, a souligné qu’il reprochait aux responsables tunisiens qui ont pris cette décision de l'avoir fait à la hâte, parce qu’elle prive la Tunisie de jouer un rôle, en aidant la Syrie et les Nations Unies à résoudre les problèmes politiques syriens. Mais cette décision n'aura pas d'effet sur sa candidature pour le poste d’Envoyé spécial de l’ONU en Syrie, affirme-t-il, vu qu’il sera un représentant du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies et non de la Tunisie.

D’un autre coté, le président d’Al Moubadra a estimé que son parti est proche de Nidaa Tounes en termes d’objectifs et de visions, expliquant que son alliance avec le parti présidé par Béji Caid Essebsi est une décision stratégique longuement débattue au sein du bureau national d’Al Moubadra. Par ailleurs, M. Morjane a considéré que son éloignement du Mouvement destourien, découle de sa conviction que Hamed Karoui n’avait pas essayé sérieusement de former un front politique, mais un énième parti qui s’ajoute à la longue liste déjà existante. Il a tenu à assurer qu’une intégration au sein du Mouvement destourien n’est pas à l’ordre du jour pour son parti.

Par ailleurs, Kamel Morjane a indiqué que le paysage politique en Tunisie ne présentera pas un grand changement, après les prochaines élections, vu que le mouvement Ennahdha a un réel poids dans la société et devrait occuper selon lui, la première ou la deuxième place au classement. Cependant, il a appelé le parti islamiste à évoluer et à accepter le choix définitif d’un Etat moderniste et civil. L’ancien ministre des Affaires étrangères, a indiqué que la situation politique après le 14 Janvier ne sera jamais la même que celle qui prévalait avant cette date, et qu’un retour en arrière n’était plus possible.

Dans un autre contexte, et s’agissant de son passage au ministère des Affaires étrangères, Kamel Morjane a reconnu que certaines parties de l’extérieur ont tenté d’opérer des changements au niveau des régimes arabes. Cependant, ce qui s’est produit en Tunisie, à savoir : la révolution, n’était pas prévisible. « Ben Ali ne se doutait de rien, la preuve est qu’il est allé passer les vacances de fin d’année dans l’un des pays arabes, d’ailleurs moi-même j’ai été surpris par la révolution et je ne réalise toujours pas ce qui s’est passé » confie Kamel Morjane. Il a ajouté, en outre, que son nom était proposé pour la succession de Ben Ali au poste de président de la République en ayant une priorité par rapport à d’autres hommes politiques. « Je ne nie pas le fait que j’avais et j’ai encore de bonnes relations avec des responsables de l’administration américaine qui avaient confiance en moi » souligne Kamel Morjane.

I.L
18/06/2014 | 1
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