Le président de Nidaa Tounes, Béji Caid Essebsi était l’invité, dimanche 1er juin 2014, de l’émission « Bi Saraha » (NDLR. En toute franchise), sur la chaîne Sky News Arabia. Abordant la question du terrorisme en Tunisie, le leader de Nidaa Tounes a affirmé que ce phénomène est étranger au pays, soulignant que l’infiltration du terrorisme est tributaire de l’indulgence des gouvernements de la Troïka avec les extrémistes, qu’ils soient salafistes, Djihadistes ou Ansar Chariaa.

Béji Caid Essebsi a précisé que, suite à la politique d’indulgence, les terroristes ont proliféré sur le territoire tunisien, dans les régions montagneuses avec, notamment, une forte présence de cellules dormantes.

Le dirigeant politique a expliqué à ce propos, que le gouvernement de la Troïka était essentiellement constitué des membres du mouvement Ennahdha, qui avait, selon lui, un projet de société clair, celui de changer le mode de vie en Tunisie, à travers l’instauration de la Chariaa et le remaniement du statut de la femme. Il a affirmé que la société civile et les partis modernistes ont gagné lorsqu’Ennahdha a accepté l’idée d’un Etat civil et la préservation des acquis de la femme tunisienne, mais en rencontrant plusieurs difficultés.

BCE a justifié l’indulgence d’Ennahdha face aux extrémistes par le fait qu’ils font partie initialement de la même famille idéologique, relevant du religieux. Il a estimé qu’il existe certes des différences entre Ennahdha et les autres parties concernées dans le degré d’extrémisme. D’ailleurs, il a tenu à souligner que les extrémistes sont entrés en conflit avec le mouvement Ennahdha, qui a commencé vers la fin du gouvernement Laârayedh. Béji Caid Essebsi a insisté d’un autre côté, qu’une collaboration régionale avec les pays voisins était nécessaire dans la lutte antiterroriste.