Le chef du gouvernement Mehdi Jomâa a démarré, mardi 1er avril 2014, sa visite officielle aux Etats unis d’Amérique. Sa première escale a été à New York, où il a multiplié, en ce premier jour, les visites et les rencontres.
M. Jomâa s’est, ainsi, rendu à l’université de Cornell Tech. Il a, également, visité deux fleurons de la technologie américaine Google et Microsoft ainsi que la bourse de Wall Street, la plus importante du monde. Il a, aussi, fait un speech devant un parterre de professeurs et de chercheurs de Colombia Business School.
Le chef du gouvernement a évoqué, lors de ce discours rapporté par le Columbia Daily Spectator, le quotidien des étudiants de l’université de Colombia, les défis de son gouvernement pour réaliser la transition démocratique en Tunisie, tout en favorisant les opportunités d'investissement du pays.
«Aujourd’hui, notre principal objectif est de conduire le pays vers des élections équitables et bien organisées ... mais pour arriver à cela nous devons offrir le bon climat. ... Nous devons offrir la sécurité», a déclaré M. Jomâa, soulignant que «cette dernière année ... nous avons réussi vraiment à les combattre [extrémistes]... mais nous savons que, comme tout pays dans le monde ... que nous sommes sujet de menaces». Il a précisé que la nature modérée et pacifiste du peuple tunisien rejette fondamentalement l'extrémisme, qui «n'a aucune chance de s’accroitre en Tunisie», rappelant qu'en deux mois, la Tunisie a trouvé un moyen pacifique pour sortir de la crise politique.
Toutefois, le chef du gouvernement tunisien a expliqué que la révolution a eu des dégâts sur l'économie du pays et révélé des problèmes sociaux persistants. «Nous avons oublié l'économie, mais l'économie ne nous a pas oublié», note-il.
Il a rappelé que l’une des principales raisons de la révolution tunisienne était la disparité de la croissance entre les régions côtières et celles de l’intérieur du pays. Ainsi, l'une des priorités de son gouvernement, maintenant, est de continuer à réformer et à restructurer le gouvernement d'encourager l'investissement et le développement en Tunisie.

Notons que dans le cadre de cette visite, Mehdi Jomâa rencontrera le président américain Barack Obama vendredi 4 avril 2014.