
Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire a fait, à son tour samedi soir 14 décembre 2013, une déclaration à la presse pour protester contre l’opération ayant conduit à la désignation de Mehdi Jomâa en tant que futur chef du gouvernement tunisien.
« Il n’y a pas eu de consensus, 9 partis, seulement, sur 21 ont voté pour M. Jomâa. Plus encore, le vote a eu lieu après l’élimination de certains noms à cause du véto d’Ennahdha », a affirmé M. Hammami. Ce qui enlève toute crédibilité à cette opération, selon lui avant de préciser que le Front populaire, accusé à tort de vouloir entraver la bonne marche du dialogue national, a assisté à la séance du vote pour la forme sans prendre part au vote.
«La personnalité de Mehdi Jomâa n’est pas consensuelle, d’après les dires de Hamma Hammami, pour la simple et pure raison qu’il est issu d’un gouvernement qui a échoué, ce qui revient à dire qu’on va procéder exactement comme pour le gouvernement de M. Laârayedh dans le sens où un simple ministre d’un ancien gouvernement est promu chef d’un nouveau gouvernement ».
A la fin de sa déclaration, M. Hammami a annoncé la tenue prochaine d’une réunion des composantes du Front du salut national et du Front populaire pour arrêter une position, voire un plan d’action commun face à la nouvelle situation.
A noter, enfin, que si Al Joumhouri soutient la position exprimée par le porte-parole du Front populaire, l’Alliance démocratique, par la voix de Mahmoud Baroudi, a annoncé, son soutien officiel à Mehdi Jomâa.
