Lors d'une conférence de presse, organisée par le parti Al Joumhouri en début de cet après-midi du 27 août 2012, le leader du parti Ahmed Néjib Chebbi a présenté les résultats de ses dernières rencontres dans le cadre des concertations nationales.

M. Chebbi a commencé par affirmer avoir rencontré hier Houcine Abassi secrétaire général de l'UGTT et s'être entretenu ce matin avec Ahmed Mestiri, ancien membre du gouvernement de Bourguiba et Rached Ghannouchi leader d'Ennahdha. Il a précisé, à ce propos que cette dernière rencontre s'est faite en présence du ministre de la Santé Abdellatif Mekki et l'ancien ministre Rafik Abdessalem.

M. Chebbi a également précisé que cette rencontre avait pour ordre du jour de se concerter sur trois points, à savoir, les négociations pour l'instauration d'un gouvernement dirigé par une personnalité indépendante, le dialogue dans le cadre de l'initiative de l'UGTT et l'accord sur une durée ne dépassant pas une semaine, pour ces différentes négociations, en vue de sortir de la crise. Il a affirmé qu'à l'issue de son entretien avec Rached Ghannouchi, ils sont parvenus à se mettre d'accord sur les deux premiers points. Par contre, la question relative à la durée et sa limitation à une semaine est restée suspendue, car, disait-il, Ennahdha n'a pas voulu s'engager à ce délai jugé trop court.

Questionné à propos des déclarations faites aujourd'hui même par le chef du gouvernement Ali Laârayedh et qui réfutent totalement une éventuelle démission de son gouvernement, M. Chebbi a été formel : "M. Laârayedh est complètement déconnecté de la réalité. Il ignore le fait que son gouvernement est déjà dissout de facto. Et avec son acharnement à rester au pouvoir, il fait encourir au pays de très gros risques! Qu'il assume alors toutes ses responsabilités". Et d'ajouter: "Pour parvenir à une issue, il faut écourter l'échéance et agir vite car le pays ne peut supporter cette situation encore longtemps. Il y a vraiment urgence!" a-t-il averti.