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Ennahdha, les SMS et la mobilisation impossible pour samedi

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Pour le samedi 3 août, le mouvement Ennahdha, via ses dirigeants, a annoncé que la manifestation prévue samedi 3 août sera « meliyouniya ». C'est-à-dire qu’il y aura un million de personnes pour venir soutenir la « légitimité » du parti islamiste.
Concrètement, sur terrain, Ennahdha a du mal à rabattre ses troupes qui refusent, justement, d’être considérés comme tels.
« Je ne suis pas un soldat au service d’une bande d’hommes politiques qui ont prouvé leur incompétence et, surtout, leur avidité et soif d’argent », témoignera un ancien sympathisant ayant reçu un SMS l’invitant à manifester pour défendre la légitimité.
A défaut de pouvoir les atteindre sur le terrain, Ennahdha essaie désormais les techniques modernes pour toucher ses militants inscrits. L’affaire fera une grosse polémique, puisque les Tunisiens ne sont pas vraiment habitués à recevoir des SMS de partis politiques. Tunisie Telecom est montrée du doigt.
Or, et comme nous l’avons déjà signalé, l’opérateur public n’a rien à voir avec le contenu de ces SMS ou les bases de données de numéros à qui ces SMS sont envoyés.
Tout adhérent d’Ennahdha donne son numéro au parti et ce dernier, via une société privée, envoie des messages collectifs. Ces messages sont envoyés vers tous les numéros GSM tunisiens des adhérents qu’ils soient abonnés TT, Orange ou Tunisiana. Aucun non-adhérent ne les recevra en revanche.
N’empêche, une amertume est ressentie chez plusieurs Nahdhaouis et anciens Nahdhaouis. « On nous a promis mille-et-une choses, mais peu de promesses ont été tenues », témoignera ce sympathisant d’Ennahdha croisé au Bardo.
Il poursuit : « le fait de recourir aux SMS est un signe négatif. C’est pire quand j’apprends que certains ont été payés pour venir manifester un soutien. Normalement, les sympathisants débarquent spontanément, on n’a pas à le leur demander, à leur envoyer des SMS ou à les supplier de venir tel jour. Si ce n’est pas spontané, c’est louche. Or dans le camp en face, celui qu’on accuse d’être putschistes et mécréants, on ressent la spontanéité avec ces familles entières qui viennent crier leur ras-le-bol. Moi aussi je commence à en avoir ras-le-bol. Je me sens comme le dindon de la farce». Précision, ce sympathisant d’Ennahdha a été croisé au Bardo dans la partie de ceux qui appellent au maientien du régime.
« On est venu me demander d’aller manifester au Bardo, poursuit-il. Je suis venu, mais j’ai eu du mal à rester dans la partie de ceux qui soutiennent le régime. Je me suis senti petit et ça m’a rappelé les militants RCD qui applaudissaient matin et soir Ben Ali. Je ne veux pas être dans cette position. »
20 dinars, par-ci, un SMS par là, une promesse de mouton pour l’un, des vêtements de l’aïd pour l’autre, la panique est vraiment ressentie du côté des bureaux régionaux d’Ennahdha. Les militants ne se laissent plus berner par les simples promesses et actes religieux et il est fort à parier que la « meliyouniya » de demain ne mobilise, finalement, que quelques milliers.
Et on s’interroge si le nombre total de sympathisants d’Ennahdha atteint le million. Selon un sondage confidentiel, élaboré par un institut privé au profit du parti islamiste, le nombre total de ces sympathisants ne dépasserait pas 900.000 personnes. On est loin des 1,5 million du 23 octobre 2011. On pourra bien leur envoyer des SMS, les soudoyer, leur faire miroiter des promesses fantaisistes, la majorité d’entre eux se laisse berner une fois, pas deux. Et ils se sont déjà laissé berner. « Sortir crier le soir pour qu’un ministre dorme au Sheraton et reçoive des milliards sur son compte ? Non ! Ils peuvent envoyer autant de SMS qu’ils veulent, je ne les soutiendrai plus ! », conclura notre interlocuteur.
Concrètement, sur terrain, Ennahdha a du mal à rabattre ses troupes qui refusent, justement, d’être considérés comme tels.
« Je ne suis pas un soldat au service d’une bande d’hommes politiques qui ont prouvé leur incompétence et, surtout, leur avidité et soif d’argent », témoignera un ancien sympathisant ayant reçu un SMS l’invitant à manifester pour défendre la légitimité.
A défaut de pouvoir les atteindre sur le terrain, Ennahdha essaie désormais les techniques modernes pour toucher ses militants inscrits. L’affaire fera une grosse polémique, puisque les Tunisiens ne sont pas vraiment habitués à recevoir des SMS de partis politiques. Tunisie Telecom est montrée du doigt.
Or, et comme nous l’avons déjà signalé, l’opérateur public n’a rien à voir avec le contenu de ces SMS ou les bases de données de numéros à qui ces SMS sont envoyés.
Tout adhérent d’Ennahdha donne son numéro au parti et ce dernier, via une société privée, envoie des messages collectifs. Ces messages sont envoyés vers tous les numéros GSM tunisiens des adhérents qu’ils soient abonnés TT, Orange ou Tunisiana. Aucun non-adhérent ne les recevra en revanche.
N’empêche, une amertume est ressentie chez plusieurs Nahdhaouis et anciens Nahdhaouis. « On nous a promis mille-et-une choses, mais peu de promesses ont été tenues », témoignera ce sympathisant d’Ennahdha croisé au Bardo.
Il poursuit : « le fait de recourir aux SMS est un signe négatif. C’est pire quand j’apprends que certains ont été payés pour venir manifester un soutien. Normalement, les sympathisants débarquent spontanément, on n’a pas à le leur demander, à leur envoyer des SMS ou à les supplier de venir tel jour. Si ce n’est pas spontané, c’est louche. Or dans le camp en face, celui qu’on accuse d’être putschistes et mécréants, on ressent la spontanéité avec ces familles entières qui viennent crier leur ras-le-bol. Moi aussi je commence à en avoir ras-le-bol. Je me sens comme le dindon de la farce». Précision, ce sympathisant d’Ennahdha a été croisé au Bardo dans la partie de ceux qui appellent au maientien du régime.
« On est venu me demander d’aller manifester au Bardo, poursuit-il. Je suis venu, mais j’ai eu du mal à rester dans la partie de ceux qui soutiennent le régime. Je me suis senti petit et ça m’a rappelé les militants RCD qui applaudissaient matin et soir Ben Ali. Je ne veux pas être dans cette position. »
20 dinars, par-ci, un SMS par là, une promesse de mouton pour l’un, des vêtements de l’aïd pour l’autre, la panique est vraiment ressentie du côté des bureaux régionaux d’Ennahdha. Les militants ne se laissent plus berner par les simples promesses et actes religieux et il est fort à parier que la « meliyouniya » de demain ne mobilise, finalement, que quelques milliers.
Et on s’interroge si le nombre total de sympathisants d’Ennahdha atteint le million. Selon un sondage confidentiel, élaboré par un institut privé au profit du parti islamiste, le nombre total de ces sympathisants ne dépasserait pas 900.000 personnes. On est loin des 1,5 million du 23 octobre 2011. On pourra bien leur envoyer des SMS, les soudoyer, leur faire miroiter des promesses fantaisistes, la majorité d’entre eux se laisse berner une fois, pas deux. Et ils se sont déjà laissé berner. « Sortir crier le soir pour qu’un ministre dorme au Sheraton et reçoive des milliards sur son compte ? Non ! Ils peuvent envoyer autant de SMS qu’ils veulent, je ne les soutiendrai plus ! », conclura notre interlocuteur.
R.B.H.
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