Utilisant encore une fois sa page Facebook comme moyen de communication, le conseiller du président Aziz Krichen a livré son sentiment, le 16 juillet, quant à la démission d’Ahmed Khaskhoussi de l’ANC. Le conseiller présidentiel avait refusé de répondre aux questions de plusieurs journalistes à ce propos pour se fendre d’un texte où il explique sa position par rapport à cette démission.

Reconnaissant avoir de l’affection pour Ahmed Khaskhoussi sans le connaître personnellement, Aziz Krichen déclare que celui-ci a perdu sa sympathie et sa considération après son « coup médiatique » Il ajoute, sans frémir, que ceci est un « jugement définitif » avant d’en expliquer les deux raisons.
D’après l’éminence grise de la présidence, la première raison à ce jugement est politique. « Il s’agit de savoir si nous allons réussir ou non à nous entendre sur une constitution réellement démocratique et à mettre en place des institutions véritablement représentatives et indépendantes. L’enjeu est décisif pour la stabilité de l’Etat et l’avenir du pays », explique-t-il. Aziz Krichen ajoute que la fragilité et la précarité de l’équilibre des forces qu’il n’est pas admissible de quitter la bataille de cette manière. C’est une « désertion », selon le conseiller présidentiel.

Poursuivant son jugement, Aziz Krichen passe à la deuxième raison qui est d’ordre moral. Selon le conseiller, Ahmed Khaskhoussi a « trahi la confiance placée en lui » en quittant son poste avant le terme de son mandat. Il ajoute que les électeurs sauront se souvenir de cette démission lorsque l’élu sollicitera, une autre fois, les suffrages. Aziz Krichen a la dent dure avec Ahmed Khaskhoussi. Pourtant, les dépassements constatés depuis l’avènement de l’ANC n’ont pas fait saisir sa plume au conseiller du président.

Aziz Krichen clôt son texte par une maxime moralisatrice avec laquelle on ne peut qu’être d’accord : « Les temps sont bien médiocres en vérité, qui voient tant de politiciens confondre devoir et narcissisme ».