Le lancement de la « coordination des forces de la révolution » a eu lieu le 17 juin en présence, notamment, du conseiller du président de la République, Aziz Krichen, également dirigeant au parti CPR.

Au cours de son intervention, rapportée par un compte rendu du quotidien « La Presse », Aziz Krichen s’est attiré les foudres des présents en déclarant que « la loi d’immunisation de la révolution n’est qu’une manœuvre politique que certains utilisent pour faire du chantage politique ». Par ailleurs, le conseiller du président de la République, habituellement discret, a livré une analyse acerbe du rendement de la Troïka au pouvoir, affirmant que celle-ci « n’est bonne qu’à mendier auprès des bailleurs de fonds » et ajoutant que la Troïka ne représentait pas la révolution et qu’il y avait très peu de révolutionnaires dans les partis la composant.

Revenant sur les événements de janvier 2011, Aziz Krichen a déclaré que le 14 janvier était la date d’un coup d’Etat et non d’une révolution. Il a expliqué cette position par le fait que ce n’était pas les protestataires qui avaient poussé Ben Ali à l’exil, mais son entourage. Il a ajouté que les manifestations du 14 janvier visaient uniquement à faire chuter le régime et ne portaient pas de projet pour la Tunisie et que, par conséquent, la révolution n’était pas parvenue à son terme.