Le président du groupe démocratique à l’ANC et membre de l’Alliance démocratique, Mohamed Hamdi, a déclaré le jeudi 13 juin sur les ondes d’Expresse Fm qu’un référendum mettrait le pays dans une impasse. Pour lui, il faut essayer de déterminer les dysfonctionnements un à un afin de trouver des compromis pour éviter un référendum. Une manière pour lui d’exclure toute éventualité de recourir à un référendum. Dans son intervention, il a rappelé les défaillances que revêt le projet de constitution, en faisant référence à la composition du conseil supérieur de la magistrature. Selon lui, ce conseil ne garantit ni l’indépendance de la magistrature ni celle du tribunal constitutionnel.

Selon Mohamed Hamdi, un référendum serait un processus dont les aboutissements sont incertains car il n’ya pas d’alternative juridique rigoureuse pour dessiner une feuille de route claire en cas de refus de la constitution par les Tunisiens. D’autant plus qu’une approche d’évaluation de la constitution serait forcement subjective et un tel procédé ne jouirait même pas de l’unanimité de la part des experts. C’est pourquoi, il est impératif que la majorité, soit les deux tiers des députés votent en faveur de la constitution pour évité toute situation de blocage.

Revenant, par ailleurs, sur la rencontre entre certains élus de l’ANC et le présent Moncef Marzouki, M. Hamdi indique que ces rencontres ne constituaient pas une source de conflit à l’égard de la personne de Ben Jaâfar mais qu’il agit là pour ces élus d’exercer une pression et de tenter d’arriver a un compromis soit par choix soit par obligation, a-t-il ajouté.