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Après France 24 et la BBC, la présidence de la République s'attaque à Business News (audio)
23/04/2013 | 1
min
Après France 24 et la BBC, la présidence de la République s'attaque à Business News (audio)
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Imed Daïmi, directeur du cabinet du président de la République, a été l’invité ce matin, mardi 23 avril 2013, de l’émission Showfiène sur Shems FM.
Au tout de début de l’émission, et en guise de droit de réponse, M. Daïmi s’est attaqué à Sofiène Ben Farhat pour lui donner des leçons abracadabrantesques en matière de journalisme et l’inviter à aller s’attaquer à d’autres personnalités politiques.
Interrogé à propos des factures d’hôtel du président de la République à New York, révélées la semaine dernière par Business News, Imed Daïmi a préféré éviter la question en se cachant derrière les services consulaires et le ministère des Affaires étrangères. « Nous ne nous occupons pas de ce genre de choses, ce sont les services consulaires qui font les réservations et choisissent le standing de l’hôtel dans lequel réside le président », a déclaré M. Daïmi qui précise qu’il a demandé à ses services de vérifier l’authenticité des documents dévoilés par Business News. Rappelons que nous avons dévoilé ces factures depuis jeudi dernier et que nous sommes mardi.

Profitant de l’occasion, et rebondissant sur une question de Sofiène Ben Farhat qui insistait vainement pour obtenir la réponse de Imed Daïmi, ce dernier a déclaré que « Nizar Bahloul et Business News manquent de crédibilité aux yeux de la présidence et qu’ils sont synonymes de cette campagne permanente de dénigrement contre le président ».
« La publication de cette facture coïncide avec la publication du classement des cent personnalités les plus influentes dans lequel paraît le président de la République, a indiqué M. Daïmi. Le même jour, un journal habitué aux insultes, et entrant dans cette campagne de dénigrement, publie une facture-on ne sait comment il l’a obtenue- pour donner au président l’image d’un dépensier. (…)
Cette recherche de la petite bête n’est pas décente, celui qui veut faire l’investigation doit le faire jusqu’au bout. Pourquoi n’ont-ils pas téléphoné à l’hôtel ? »

Nonobstant la communication présidentielle contre-productive, comme l’a déclaré notre confrère Sofiène Ben Farhat, nous attirons l’attention de Imed Daïmi que nous avons contacté l’hôtel pour obtenir le prix de la nuitée et nous avons déjà communiqué cela à nos lecteurs. Quelle autre information publique pourrait nous donner l’hôtel ?
Quant à ses accusations, Business News défie Imed Daïmi et la présidence de la République de lui ramener une seule insulte contre leurs services ou leurs personnes. Nos archives sont intactes. Nous rejetons catégoriquement, par ailleurs, le fait d’accuser Business News d’agir dans le cadre d’une campagne de dénigrement. Nous relayons ou nous essayons de relayer toutes les activités intéressantes de la présidence et du président. Ce n’est pas de notre faute, cependant, si le passif de ces activités est supérieur à l’actif. Nous estimons qu’il est de notre devoir de ne pas passer sous silence d’éventuels dépassements. C’est en cela qu’intervient le rôle des services de communication de la Présidence et d’autres structures y référant afin d’éclairer les Tunisiens sur les fonds des sujets et non sur les à-côtés.

En matière de journalisme, nous n’allons certainement pas donner de leçons à M. Daïmi ou à quiconque, mais les journaux qui se respectent et respectent leurs lecteurs s’arrêtent sur les trains qui arrivent en retard et non sur ceux qui arrivent à l’heure. Le principe de la neutralité qu’il avance à plusieurs reprises n’existe nulle part dans la presse écrite. Chaque média a ses tendances, sa ligne éditoriale et ses idéaux qu’il défend.
Notons que c’est la troisième fois que la présidence de la République s’attaque à un média en quelques jours. A leurs yeux, le journaliste de la BBC manque de professionnalisme, celui de France 24 est un menteur et Business News n’est pas crédible.
Inutile de s’attarder là-dessus, l’opinion publique nationale et internationale a son idée sur la crédibilité des uns et des autres.

N.B.

23/04/2013 | 1
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