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Vol inaugural Tunisair à Ouaga : voyage au pays de l'Homme intègre

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Vol numéro 396, nous sommes le 17 avril 2013 à 9h30 et l’A320 Sousse vient d’atterrir sur le sol tunisien en provenance de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso en Afrique Centrale. Tunisair, la compagnie aérienne nationale vient ainsi d’inaugurer son premier vol direct sur l’Afrique subsaharienne, une action qui s’inscrit dans le cadre du plan de restructuration de la compagnie avalisé tout récemment au cours d’un Conseil ministériel.

L’atterrissage de l’avion à l’aéroport Tunis Carthage, a été effectué avec succès par le commandant de bord, Hichem Bachraoui, et le pilote de ligne Farès Maâlej. Le ciel était dégagé et le vol s’est parfaitement bien passé, mieux au retour qu’au départ, en dépit d’un retard accusé de deux heures. Un triste incident s’est, en effet, produit dans l’avion lorsqu’il se préparait à se poser à Bamako avant d’arriver à Ouagadougou : une passagère est décédée à bord.
Abdelwahab Maâter et Abdelkrim Harouni, respectivement ministre du Commerce et ministre du Transport, étaient du voyage en compagnie d’une délégation d’hommes d’affaires en vue d’étudier les opportunités de coopération entre les deux pays. M. Harouni s’est donné la peine à l’embarquement au départ, de serrer la main de tous les voyageurs et leur souhaiter, sourire aux lèvres, la bienvenue à bord pour le vol inaugural.
Quant à M. Maâter, a brillé, au cours de la rencontre avec les hommes d’affaires tunisiens tenue le lendemain, 15 avril, en présence notamment du directeur du Cepex, Abdellatif H’mam par sa disponibilité Le ministre du Commerce était toute ouïe aux doléances des investisseurs tunisiens concernant des soucis d’ordre logistique et procédural, en l’occurrence.
Et puis, en guise de réponse, Abdelwaheb Maâter essayait tant bien que mal de rassurer l’auditoire quant à la résolution de ces problèmes, au demeurant, chroniques, sinon il se laissait emporter par l’émotion lorsqu’on se risquait à attaquer le gouvernement et remettre en cause ses compétences. En fait, une directrice d’une université privée a fait part au ministre du souci qu’a eu une de ses étudiantes, étrangère, se trouvant carrément retenue au ministère de l’Intérieur pour une question de papiers. M. Maâter n’a guère apprécié des accusations de ce genre et a pris, avec grande ferveur, la défense des autorités tunisiennes, arguant que l’histoire de la dame n’est ni « vérifiée ni vérifiable », qu’il n’est ni possible ni envisageable qu’en Tunisie on puisse traiter des étudiants étrangers de la sorte pour une histoire de papiers. Une réaction plutôt violente qui laissait entrevoir les limites de la maîtrise et du contrôle de la situation en général. Une fois remis de ses émotions, Abdelwahab Maâter a fini par promettre à la directrice de l’université d’essayer de résoudre le problème de l’étudiante en question.
Au cours du voyage, nos deux ministres se sont distingués auprès de leurs homologues ainsi que des responsables burkinabés, par des promesses de réalisations s’inscrivant dans le cadre du développement des relations de partenariat entre les deux pays. Il s’est agi, alors, de ligne commerciale reliant la Tunisie au Burkina Faso, de la cinquième liberté, notamment de la suppression du visa d’entrée. Jusqu’ici tout va bien, le seul souci, est que ce genre de mesures se décide plutôt en collaboration avec d’autres ministères du gouvernement tunisien, celui des Affaires Etrangères, en l’occurrence.

Toutefois, et tel que l’a si bien décrit Abdellatif H’mam, une femme enceinte n’accouche qu’au bout de neuf mois combien même cinq hommes se mettraient à lui faire l’amour. Cette si belle métaphore, qui a d’ailleurs fort déplu à Abdelkrim Harouni, traduit fidèlement l’image de la Tunisie postrévolutionnaire. Le but était, par surcroît, de rassurer nos amis burkinabés de l’avenir et du potentiel économique de la Tunisie et de la volonté politique des autorités à concrétiser des partenariats bilatéraux.
Par ailleurs, la Tunisie devra remédier à un véritable problème d’ordre diplomatique s’étendant sur l’Afrique. En effet, il n’existe que 7 ambassades tunisiennes sur 55 pays africains dont une qui gère 11 pays.
Nos hommes d’affaires ont examiné, au cours de cette mission économique, les opportunités d’affaires avec leurs pairs burkinabés. Il existe, en fait, un potentiel saisissant du marché africain et ce, dans plus d’un domaine d’activité, notamment la finance, les BTP, l’ingénierie informatique ou encore l’enseignement supérieur et la santé.
Dans le détail, des chiffres ont été présentés par Abdellatif H’mam au sujet des échanges commerciaux entre la Tunisie et le Burkina Faso qui est le 42ème client à l’échelle internationale et le 7ème en Afrique subsaharienne. Au titre de l’année 2012, la valeur des exportations tunisiennes à destination du Burkina Faso s’est établie à hauteur de 28,2 millions de dinars alors qu’en 2011, elle était de 16,923 millions de dinars, soit une évolution de 66,9%. Quant aux importations, elles sont estimées à 2,965 millions de dinars en baisse de l’ordre de 33,1% en comparaison avec l’année 2011 (4,431 millions de dinars).
Selon le directeur du Cepex, les produits les plus exportés au Burkina Faso sont l’huile de pétrole, le couscous, les conserves de poissons, le plâtre, les eaux minérales et gazéifiées et les câbles et conducteurs isolés pour l’électricité. Du côté des produits importés, la Tunisie achète essentiellement le coton, les huiles végétales et les graines de sésame.
Tunisair entend élargir son champ d’activité sur le continent noir. Cela fait, en effet, partie de son plan de restructuration. Une mesure qui vise le développement de l’activité de la compagnie nationale mais encore conforter et soutenir les opportunités d’affaires entre la Tunisie et les différents pays de l’Afrique.
Avec le choix d’une première destination comme le Burkina Faso, pays de l’homme intègre, qui en est un judicieux et de bon augure, Tunisair a fait montre d’une belle capacité d’adaptation et de régénération en regard à son processus de sortie de crise.

L’atterrissage de l’avion à l’aéroport Tunis Carthage, a été effectué avec succès par le commandant de bord, Hichem Bachraoui, et le pilote de ligne Farès Maâlej. Le ciel était dégagé et le vol s’est parfaitement bien passé, mieux au retour qu’au départ, en dépit d’un retard accusé de deux heures. Un triste incident s’est, en effet, produit dans l’avion lorsqu’il se préparait à se poser à Bamako avant d’arriver à Ouagadougou : une passagère est décédée à bord.
Abdelwahab Maâter et Abdelkrim Harouni, respectivement ministre du Commerce et ministre du Transport, étaient du voyage en compagnie d’une délégation d’hommes d’affaires en vue d’étudier les opportunités de coopération entre les deux pays. M. Harouni s’est donné la peine à l’embarquement au départ, de serrer la main de tous les voyageurs et leur souhaiter, sourire aux lèvres, la bienvenue à bord pour le vol inaugural.
Quant à M. Maâter, a brillé, au cours de la rencontre avec les hommes d’affaires tunisiens tenue le lendemain, 15 avril, en présence notamment du directeur du Cepex, Abdellatif H’mam par sa disponibilité Le ministre du Commerce était toute ouïe aux doléances des investisseurs tunisiens concernant des soucis d’ordre logistique et procédural, en l’occurrence.
Et puis, en guise de réponse, Abdelwaheb Maâter essayait tant bien que mal de rassurer l’auditoire quant à la résolution de ces problèmes, au demeurant, chroniques, sinon il se laissait emporter par l’émotion lorsqu’on se risquait à attaquer le gouvernement et remettre en cause ses compétences. En fait, une directrice d’une université privée a fait part au ministre du souci qu’a eu une de ses étudiantes, étrangère, se trouvant carrément retenue au ministère de l’Intérieur pour une question de papiers. M. Maâter n’a guère apprécié des accusations de ce genre et a pris, avec grande ferveur, la défense des autorités tunisiennes, arguant que l’histoire de la dame n’est ni « vérifiée ni vérifiable », qu’il n’est ni possible ni envisageable qu’en Tunisie on puisse traiter des étudiants étrangers de la sorte pour une histoire de papiers. Une réaction plutôt violente qui laissait entrevoir les limites de la maîtrise et du contrôle de la situation en général. Une fois remis de ses émotions, Abdelwahab Maâter a fini par promettre à la directrice de l’université d’essayer de résoudre le problème de l’étudiante en question.
Au cours du voyage, nos deux ministres se sont distingués auprès de leurs homologues ainsi que des responsables burkinabés, par des promesses de réalisations s’inscrivant dans le cadre du développement des relations de partenariat entre les deux pays. Il s’est agi, alors, de ligne commerciale reliant la Tunisie au Burkina Faso, de la cinquième liberté, notamment de la suppression du visa d’entrée. Jusqu’ici tout va bien, le seul souci, est que ce genre de mesures se décide plutôt en collaboration avec d’autres ministères du gouvernement tunisien, celui des Affaires Etrangères, en l’occurrence.

Toutefois, et tel que l’a si bien décrit Abdellatif H’mam, une femme enceinte n’accouche qu’au bout de neuf mois combien même cinq hommes se mettraient à lui faire l’amour. Cette si belle métaphore, qui a d’ailleurs fort déplu à Abdelkrim Harouni, traduit fidèlement l’image de la Tunisie postrévolutionnaire. Le but était, par surcroît, de rassurer nos amis burkinabés de l’avenir et du potentiel économique de la Tunisie et de la volonté politique des autorités à concrétiser des partenariats bilatéraux.
Par ailleurs, la Tunisie devra remédier à un véritable problème d’ordre diplomatique s’étendant sur l’Afrique. En effet, il n’existe que 7 ambassades tunisiennes sur 55 pays africains dont une qui gère 11 pays.
Nos hommes d’affaires ont examiné, au cours de cette mission économique, les opportunités d’affaires avec leurs pairs burkinabés. Il existe, en fait, un potentiel saisissant du marché africain et ce, dans plus d’un domaine d’activité, notamment la finance, les BTP, l’ingénierie informatique ou encore l’enseignement supérieur et la santé.
Dans le détail, des chiffres ont été présentés par Abdellatif H’mam au sujet des échanges commerciaux entre la Tunisie et le Burkina Faso qui est le 42ème client à l’échelle internationale et le 7ème en Afrique subsaharienne. Au titre de l’année 2012, la valeur des exportations tunisiennes à destination du Burkina Faso s’est établie à hauteur de 28,2 millions de dinars alors qu’en 2011, elle était de 16,923 millions de dinars, soit une évolution de 66,9%. Quant aux importations, elles sont estimées à 2,965 millions de dinars en baisse de l’ordre de 33,1% en comparaison avec l’année 2011 (4,431 millions de dinars).
Selon le directeur du Cepex, les produits les plus exportés au Burkina Faso sont l’huile de pétrole, le couscous, les conserves de poissons, le plâtre, les eaux minérales et gazéifiées et les câbles et conducteurs isolés pour l’électricité. Du côté des produits importés, la Tunisie achète essentiellement le coton, les huiles végétales et les graines de sésame.
Tunisair entend élargir son champ d’activité sur le continent noir. Cela fait, en effet, partie de son plan de restructuration. Une mesure qui vise le développement de l’activité de la compagnie nationale mais encore conforter et soutenir les opportunités d’affaires entre la Tunisie et les différents pays de l’Afrique.
Avec le choix d’une première destination comme le Burkina Faso, pays de l’homme intègre, qui en est un judicieux et de bon augure, Tunisair a fait montre d’une belle capacité d’adaptation et de régénération en regard à son processus de sortie de crise.
Nadya B’CHIR
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