La commission indépendante d'enquête sur les évènements de Siliana a remis, ce mardi matin 19 mars 2013, une copie de son rapport final au président de République Moncef Marzouki.

Messaoud Romdhani, juriste et membres de la commission, a indiqué à l’issue de cette rencontre que les investigations ont permis d’affirmer que plusieurs dépassements sécuritaires et politiques ont été commis.
Il a souligné que le président Marzouki a été très attentif à ces résultats et qu’il a appelé à travailler pour ne pas refaire ces erreurs.
M. Romdhani a souligné, également, l’importance du fait que l’Etat prenne en charge les blessés et qu’il essaie de trouver des solutions réelles au sujet du développement à Siliana ainsi qu’aux autres régions marginalisées notamment en créant des projets et en limitant le taux de pauvreté.

Dans une intervention faite, aujourd’hui mardi 19 mars 2013 à Radio Mosaïque FM, notre confrère Néji Baghouri, membre de ladite commission a précisé que les résultats de l’enquête mettent en cause, clairement, les dépassements commis par les membres des forces de l’ordre, appelés de Tunis et d’autres régions et âgés d’une vingtaine d’années, et ce suite à des directives données par la direction centrale au ministère de l’Intérieur dont les décisions ont été empreinte par la rapidité, l’exagération et la disproportion des ripostes aux manifestants.
Le même rapport, selon M. Baghouri, démontre que la chevrotine a été utilisée d’une manière excessive et à une distance très rapprochée, sans oublier que le gaz lacrymogène a été utilisé à des doses exagérées et dans des endroits fermés, ce qui a causé l’avortement de deux femmes. Il y a eu même usage, toujours selon Néji Baghouri, de grandes quantités de gaz lacrymogène périmé.