
Une marche a été organisée à l’avenue Habib Bourguiba, samedi 9 mars 2013, le lendemain de la journée internationale de la femme, par des centaines de manifestants, en majorité des femmes, et réunissant des personnalités de la scène politique et de la société civile tunisiennes.
Les manifestants et manifestantes ont dénoncé la discrimination à l’égard des femmes, appellé à la constitutionnalisation des droits de la femme et protesté contre toutes formes de violence. Les protestataires ont également appelé à retrouver les assassins de Chokri Belaïd et ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et au parti Ennahdha.
Dans une déclaration à l’agence TAP, la militante Radhia Nasraoui, présidente de l’association tunisienne de lutte contre la torture, a qualifié la situation de la femme tunisienne de « médiocre » en raison, a-t-elle dit, de la propagation du phénomène de la polygamie et des mariages coutumiers illégaux dont le nombre s'élève, selon les estimations, à des centaines surtout chez les jeunes.
La veuve du défunt Chokri Belaid, Basma Khalfaoui, a, quant à elle, dénoncé la « tentative de la coalition majoritaire au sein de l'assemblée nationale constituante de vider le code du statut personnel de son contenu » et s’est déclarée « confiante que les femmes et les hommes continueront de militer ensemble pour consacrer l'égalité totale entre les deux sexes ».
Ont été, entre autres, présents à cette manifestation qui a pris son départ de la rue Mohamed Ali, devant le siège de l’UGTT, le leader du Front Populaire, Hamma Hammami, les dirigeants d'Al Joumhouri, Issam Chebbi et Yassine Brahim, ainsi que bien d’autres encore.
S.T.
