Intervenant sur Express FM, la députée CPR, Samia Abbou, a réitéré mardi 26 février 2013 ses accusations contre l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Mme Abbou accuse M. Caïd Essebsi d’être derrière l’assassinat de Chokri Belaïd, alors que le ministre de l’Intérieur a donné une conférence de presse pour dire que ce sont des extrémistes religieux qui sont derrière.
Elle indique que M. Caïd Essebsi sait parfaitement que ces accusations sont politiques par excellence, même si la loi voit les choses autrement.
Mme Abbou affirme avoir des doutes contre lui, « vu le grand historique de Béji Caïd Essebsi dans la liquidation des Yousséfistes. Ce n’est pas nouveau pour lui, dit-elle, de faire des putschs sur les urnes, ce n’est pas nouveau pour lui de ne pas respecter le peuple. Même si je sais que cette accusation va me valoir dix ans de prison, je l’aurai formulée ! Même si l’instruction montre que ce n’est pas Béji Caïd Essebsi ou Nidaa Tounes, je ne m’excuserai pas ! Mon accusation le vise principalement parce qu’il a fait un coup d’Etat contre la démocratie ! »

On rappelle que Béji Caïd Essebsi a déposé une plainte vendredi dernier contre Samia Abbou et que c’est sous son mandat que la Tunisie a organisé ses premières élections démocratiques qui ont permis à Mme Abbou de se faire élire.
Les services du procureur de la République ont interrogé hier, lundi, M. Caïd Essebsi et on s’attend maintenant à ce que l’ANC lève l’immunité parlementaire contre Mme Abbou pour qu’elle puisse être interrogée à son tour.