Hachemi Hamdi, leader d'Al Aridha, a pris part depuis Londres dans la soirée d'hier 7 janvier 2013, à l'émission de Moez Ben Gharbia sur Ettounissia TV, dans le cadre d'un débat qui a, également, convié Abdelfattah Mourou, Mokhtar Trifi, Chokri Belaïd et Zied El Hani.

Tout en exprimant sa reconnaissance pour son invitation à l'émission, Hachemi Hamdi a affirmé qu'il voulait depuis longtemps rentrer en Tunisie. "Mais ce gouvernement me hait et m'exclut", a-t-il déclaré avant d'ajouter: "Hamadi Jebali a bien affirmé qu'il refusait tout dialogue ou collaboration avec moi!".

Rappelant son passé au sein du mouvement islamiste, M. Hamdi a affirmé avoir milité aux côtés d'Ajmi Lourimi, Abdelkrim Harouni, Ali Laârayedh … A ce titre il a affirmé : "ils me doivent bien un accueil honorifique. Effectivement Ennahdha devrait me rendre hommage pour tous les sacrifices que j’ai consentis. Je m'excuse si j'ai fauté et je pardonne pour tout le tort qu'on m'a infligé, mais Ennahdha s'obstine dans sa rancœur et refuse de me tendre la main".

Le leader d'Al Aridha explique cette attitude de la part du parti au pouvoir par le fait qu'il représente la seule vraie concurrence politique, tout en affirmant être persuadé de pouvoir remporter les prochaines élections. "Vous vous adressez là au futur président de la République Tunisienne!", a-t-il scandé.

Par ailleurs et face à son accusation d'avoir "servi" le régime de Ben Ali, notamment par le biais d'un contrat auprès de l'ATCE, lequel contrat a été publié par le comité d'investigation sur la corruption et la malversation, M. Hamdi est formel: "Je n'ai jamais signé un tel contrat et les initiales M.H.H ne me concernent pas mais plutôt un journaliste tunisien vivant au Golfe nommé Mohamed Hédi Hannachi".

"Que Dieu vous pardonne, vous commettez encore une terrible injustice à mon égard, mais je ne porterai pas plainte parce que je sais que vous êtes de bonne foi", a-t-il lancé à l'encontre de Moez Ben Gharbia.