Elyès Fakhfakh, le nouveau ministre des Finances et du Tourisme, a indiqué, dans une déclaration à Shems Fm vendredi 21 décembre 2012, que le ministère des Finance lui a été proposé depuis la démission de Houcine Dimassi le 27 juillet dernier par le leader du parti Ettakatol et président de la Constituante Mustapha Ben Jaâfar, pour le soumettre s’il est d’accord à la Troïka, vu que ce portefeuille entre dans leur quota. Il avait, alors et selon ses dires, refusé le poste pour qu’il puisse se concentrer sur la réussite de la saison touristique.

M. Fakhfakh a précisé qu’il occupe le poste de ministre du Tourisme temporairement jusqu’au prochain remaniement qui ne tardera plus. Il a affirmé que tous les scénarios sont possibles et que tous les ministères, même ceux de souveraineté peuvent être touchés par ce remaniement contrairement aux déclarations du ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem. Pour lui, ces propos relèvent de l’avis personnel car le comité de la Troïka n’a encore rien décidé et son parti œuvrera pour faire ce qui est le mieux pour le pays et pour parvenir à une accalmie et un consensus national.
Il a noté, dans ce contexte, que le remaniement a été retardé par les divers événements violents qui ont secoué le pays, citant, notamment, ceux de Siliana et de la Place Mohamed Ali.
Concernant la nomination au sein du gouvernement de personnalités indépendantes, il a déclaré qu’il s’agit que de belles paroles : «citez moi une seule personne neutre !»

En réponse à une question du journaliste concernant la pertinence de son accès à ce poste alors qu’il na’ pas participé à l’élaboration du budget de l’Etat et de la Loi de finances 2013, il a indiqué que ce projet a été élaboré par le gouvernement tunisien et qu’en tant que ministre, il y a participé et s’y est intéressé. Il a précisé qu’il sera épaulé par le sectaire d’Etat Slim Besbès. Il a relevé, également, que le système fiscal, les subventions et les institutions financières devront toutes être sujet de réformes en profondeur.

Autre fait à relever, Elyès Fakhfakh a espéré que Béji Caïd Essebsi garde sa place au sein de ce qu’il considère les sages de la Tunisie comme Ahmed Mestiri et Ahmed Ben Salah qui sont une référence au besoin.