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Tribunes
Au nom de mon pays : assez de dégâts... Partez !!
09/10/2012 | 1
min
Au nom de mon pays : assez de dégâts... Partez !!
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Par Sana Fathallah GHENIMA
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350 jours de galère déjà !!
Il est indéniable que nous sommes tombés très bas mais que nous pouvons encore dégringoler grâce aux compétences dont s’est doté le gouvernement le plus fort de la Tunisie.
La capacité à prendre des décisions, la compétence, le leadership et la clairvoyance de nos nouveaux dirigeants sont exceptionnels.
Une Assemblée Constituante incapable de pondre un draft de constitution dans les normes juridiques internationales.
Nous nous réveillons tous les jours avec une nouvelle déception par rapport aux attentes de la révolution.
Essayons de faire une petite récapitulation en commençant par la fin :
• L’affaire de la jeune fille violée par les flics : on tourne la victime en coupable, le soutien international est là, les ministres nient, la justice accuse et le consul de Tunisie en France déclare que c’est une affaire de petites bourgeoises de la Marsa.
• Les Salafistes terrorisent toutes les catégories de citoyens : les partis politiques, les artistes, les soufis, les étudiants, les femmes, les diplomates, et j’en passe. La police n’est pas capable de leur mettre la main dessus, le gouvernement s’interdit de les incriminer alors que le parti au pouvoir continue à les bercer car ils rappellent à leur chef les fougues et élans violents de leur jeunesse.
• L’économie s’écroule, les investisseurs étrangers déguerpissent au bout de leurs peines, les investissements sont à l’arrêt, les réserves de devises sont au plus bas et le gouvernement ne trouve pas mieux que d’importer des moutons de l’AID de Roumanie.
• La constitution n’arrive pas à voir le jour, les absences à l’ANC battent tous les records, les conventions internationales qui étaient inscrites dans le préambule de 1956, ne le sont plus aujourd’hui, ce qui donne le droit à 25 députés Nahdhaouis de partir au pèlerinage pour un mois et aux autres de demander une rente viagère à la retraite pour les efforts colossaux déployés au service de la nation.
• Les régions intérieures s’embrasent de nouveau, les mouvements sociaux s’accentuent, l’immigration clandestine affiche des pics jamais atteints, l’international s’inquiète et s’indigne des différentes dérives claires dans le processus de transition démocratique en Tunisie alors que les dirigeants actuels continuent à jouer la politique de l’autruche ou à nier les réalités et les faits en accusant les uns et les autres au gré des jours et des événements.
• Les instances indépendantes n’arrivent pas à voir le jour : Média, Justice ou ISIE et le gouvernement conduit une politique de laisser-aller et de laisser-faire en instaurant une bombe à retardement dans les secteurs les plus vitaux dans une démocratie naissante.
• L’administration est dépouillée de ses compétences qui se voient remplacées par des partisans des partis au pouvoir, les dérèglements fonctionnels touchent les secteurs vitaux tels que eau ou électricité et à ce même moment, les militants des partis au pouvoir réclament des indemnisations au détriment du développement régional et social.
• Les échéances nationales et les rendez vous électoraux ne sont toujours pas fixés, la transition non assurée au-delà des dates butoirs et l’ANC n’a d’autres urgences que de voter des lois d’exclusion d’une large frange de la population en leur interdisant en tant que citoyens à part entière de prendre part à la construction de leur pays.
• L’appel à un débat national entre les différentes forces vives du pays est proclamé par la majorité mais n’arrive pas à voir le jour faute de vrais leaders faisant abstraction sur leur nombrilisme en mettant l’intérêt du pays au dessus de tout.

N’ayant étayé que quelques faits divers de notre quotidien, je souhaiterais poser quelques questions à ces responsables exceptionnels de notre pays :
• Avez-vous atteint la vision dont les Tunisiens rêvent au vu des performances que vous avez enregistrées ?
• Comment comptez-vous dédommager la population de tous les dégâts et torts que vous lui avez causés ?
• Quand allez-vous dignement restituer le pouvoir au peuple qui rêve d’un avenir meilleur ?
• Avez-vous compris qu’une large frange de ce pays ne rêve que de vous voir disparaître à jamais ?

Enfin, ayez un minimum d’humilité pour DEGAGER avant le déclenchement d’un vrai TSUNAMI social qui ne laissera que des dégâts encore plus difficiles à surmonter pour les VRAIS résidents de ce pays que vous êtes revenus détruire et réduire en miettes !
Message clé: dégagez, vous avez atteint le paroxysme de la médiocratie !!!

*Sana Fathallah GHENIMA est chef d’entreprise et présidente d’association
09/10/2012 | 1
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