Dans un entretien accordé à la radio Shems Fm aujourd’hui 25 septembre 2012, Mamia El Benna ministre de l’Environnement s’est exprimée par rapport à la question de l’exploitation du gaz de schiste en Tunisie. Elle a affirmé que le groupe Shell avait organisé, en juin dernier, en Tunisie, un séminaire sur ce gaz, réunissant entre autres, les ministères de l’Environnement et celui de l’Industrie. Elle a scandé : "Il n’est pas question d’accorder l’autorisation d’exploitation, avant de connaître les dangers et risques et les maitriser!".

Elle a ajouté que le ministère de l’Environnement a créé, dès lors, un comité qui a exigé des études, contrôles et vérifications avant toute prise de décision. Elle a cependant admis être favorable à une «prospection» de ce gaz dans notre pays. "Pourquoi pas ne pas évaluer nos ressources naturelles en ce gaz, avec un forage à l’horizontale? On voudrait seulement connaître les quantités existantes dans nos gisements!". Elle a également précisé : "Nous sommes prêts à tout arrêter s’il s’avère que cette prospection a des effets néfastes". Mme El Benna a, également, rappelé qu’aucun accord, ni convention n’ont été signés entre le gouvernement et le groupe Shell et qu’il s’agit simplement d’une rumeur, ajoutant qu’aucune extraction ne se fera sans étude d’impacts.

Cependant, un expert tunisien en la matière, consulté lors de la même émission, a affirmé que les quantités de gaz de schiste sont déjà connues et que toute prospection ne peut se faire sans provoquer de dégâts écologiques considérables. Il a ajouté qu’une prospection ne sera d’aucune utilité d’autant plus qu’il ne s’agit nullement d’une priorité dans le pays. Il a, par ailleurs, évoqué les risques radioactifs de ce gaz et les risques de son forage sur la nappe phréatique.