Tarak Kahlaoui, directeur de l’Institut des Etudes stratégiques avec rang de secrétaire d’Etat, s’illustre encore une fois avec ses sorties déplacées compte tenu du grade et du poste qu’il occupe. Cet institut, dépendant de la présidence de la République, abrite théoriquement les chercheurs universitaires les plus illustres du pays. En voici un échantillon avec son directeur.
Dans sa page Facebook, Tarak Kahlaoui a posté vendredi 21 septembre 2012 vers 13 heures un message (personnel) dans lequel il dénigre les médias et ce qu’il considère comme un traitement de faveur à l’égard de Nidaa Tounes…

Le directeur-secrétaire d’Etat a critiqué une émission radio dans laquelle on a invité le responsable du journal Attariq Al Jadid (organe d’El Massar) et où l’on a discuté de la conférence de presse organisée hier par Nidaa Tounes (qualifié par M. Kahlaoui de Nidaa du passé).
Sur un ton ironique, il indique « Comme prévu, c’était une émission de référence où l’on entend l’opinion et sa similaire. Le journaliste a été fort élogieux à l’égard de Béji Caïd Essebsi d’une manière honteuse, il a parlé de son charisme, de son intelligence extraordinaire…
Je n’ai pas besoin de mentionner que l’animateur a enterré sa tête dans le sable comme toute autruche que tu rencontres dans le désert australien. (…)
Ceci est un modèle qui montre comment on peut gonfler médiatiquement un champignon politique et tu rends célèbre un parti qui n’a aucun programme politique à l’exception de son hostilité à l’encontre de la troïka et des annonces de tentatives d’assassinat. (…) »

Avant la révolution, Tarak Kahlaoui vivait aux Etats-Unis et était un illustre inconnu dans le monde politique. A l’exception de son blog et de quelques articles dans Assabah après son rachat par Sakher El Materi, on ne lui connaît pas vraiment de publications de référence pouvant justifier son accession à la tête de l’IES, ce qui a provoqué l’ire d’un nombre d’universitaires il y a quelques mois.