Dans un communiqué paru aujourd’hui 3 septembre 2012, la Banque centrale de Tunisie (BCT) dément «l’intention de dévaluer le dinar tunisien », information qu’elle considère, par ailleurs, comme « infondée».

Aussi, dans ce même communiqué, la BCT insiste sur « sur son rôle de défenseur de la monnaie nationale et sur sa volonté de garantir une valeur juste du dinar reflétant les fondamentaux économiques du pays ».
Soit. Cependant, ce communiqué semble comme une mise au point des propos de Slim Besbès, ministre des Finances par intérim. Du moins l’interprétation qui en a été faite.
Dans une interview accordée le 31 août 2012 à Express Fm, Besbès a été tellement confus et ambigu dans sa déclaration qu’elle a été prise pour une « annonce à demi-mot de la dévaluation du dinar », comme l’avait souligné Mustapha Stambouli sur son blog, le 1er septembre.
L’information a vite fait le tour des médias sociaux. Son impact – même au stade de rumeur - peut être désastreux sur les milieux d’affaires.
En effet, selon M. Stambouli, le ministre des Finances par intérim aurait confirmé que la « la Tunisie fera appel, en 2013, au marché financier international privé pour lever un montant variant entre 700 et 800 MDT ».
Il précise que « les spécialistes interprèteraient cette hésitation par une dévaluation prochaine possible du dinar de l’ordre de 10% d’ici la fin de l’année. La fonction du ministre exige de la fermeté dans les propos pour ne pas donner des signaux en filigrane aux investisseurs hésitants et opportunistes. Une dévaluation de 10% en perspective pousserait les hommes d’affaires étrangers à retarder leurs investissements de 6 à 9 mois ! ».

L’analyse ou l’interprétation sont peut-être imprécises. Reste à savoir, pourquoi Besbès n’accorde pas d’interview pour rectifier le tir ? Chose qu’il n’a pas faite, puisque c’est la BCT qui s’en est chargée.