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Politique monétaire : Le lapsus révélateur du gouvernement

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Sur son site internet, la BCT vient de faire d’une précision anodine en apparence, mais forte en signification.
En effet, la BCT relève « une confusion » dans le compte rendu des propos de Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie à l’issue de son entretien, en date du 2 août 2012, avec Hamadi Jebali, chef du gouvernement.
Il s’agit, particulièrement, du point relatif à la collaboration entre le gouvernement et la BCT. Les médias ont attribué à M. Ayari les propos suivants : « l'indépendance de la Banque centrale est garantie, mais cela ne doit pas empêcher l’instauration d'une culture nouvelle basée sur l'action commune avec le gouvernement dans la définition de la politique monétaire ».
Si des experts se sont indignés de cette ambigüité, d’autres ont critiqué une mainmise du gouvernement sur la conduite de la politique monétaire, chasse-gardée de la BCT sous Nabli.
Heureusement que le nouveau gouverneur n’a pas tardé à réagir : « Or, si M. Chedly Ayari a insisté sur l’indépendance de la BCT, il a en effet précisé "qu’elle devrait s'accompagner d'une culture nouvelle basée sur l'action commune avec le gouvernement dans la définition d'une politique de développement participative", indique la BCT dans un communiqué.
Cependant, il s’avère qu’à l’origine de cette « bourde » se trouve le service de presse du chef de gouvernement, dont le communiqué est la base sur laquelle s’est fondée l’agence TAP pour rédiger sa dépêche.
En journalisme ceci relève de la déformation de propos, pour le moins déontologiquement blâmable. Cependant, présomption d’innocence oblige, l’on se demande s’il ne s’agit pas là d’un lapsus révélateur des intentions du gouvernement sur la conduite de la politique monétaire ou encore d’un ballon d’essai – encore un - afin de sonder les opinions sur un éventuel changement de cap dans ce sens.
A.B.A
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