
Présent aujourd’hui, mercredi 1er août 2012, sur les ondes de Mosaïque Fm, Samir Dilou, porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice transitionnelle, s’est exprimé sur le dossier de l’indemnisation des anciens prisonniers politiques et a tenu à « apporter des précisions » face à « la campagne de désinformation qui entoure ce dossier ».
Selon ses dires, « on a donné une grande ampleur au dossier de l’indemnisation » et une grande majorité des personnes s’exprimant aujourd’hui à ce sujet est contre « le principe même de dédommagement des anciens prisonniers politiques » sans en discuter les modalités, alors que « ce n’est pas le principe qui est en question ». Il précise également que « les indemnisations ne toucheront nullement à l’équilibre budgétaire de l’Etat ».
Selon les déclarations de Samir Dilou, « ceux qui s’expriment aujourd’hui contre le dossier d’indemnisation auraient dû le faire dès la parution du décret n°1 de 2011, en date du 19 février 2011, relatif aux indemnisations ». Le ministre de la Justice transitionnelle affirme qu’une campagne de désinformation «qu’il qualifie d’injuste à 90% » est en train d’être élaborée sur la toile et dans les médias qu’il accuse d’aborder des interprétations erronées et de donner une autre dimension au dossier. Il appelle les « élites » et les « leaders d’opinion » à un comportement plus rationnel et à ne pas monter les Tunisiens les uns contre les autres « sans arguments ».
Il a tenu à préciser, au sujet des manifestants devant le siège de la Constituante, mardi 31 juillet, que de fausses informations ont été rapportées à propos du dédommagement des blessés et martyrs de la révolution qui, contrairement aux anciens prisonniers politiques, ont été dédommagés et que « 36 millions de dinars ont été alloués aux familles des blessés et martyrs en plus des soins médicaux et d’autres indemnisations à venir ».
Egalement présent à ce débat, Samir Betaieb, porte-parole de la Voie Démocratique et Sociale affirme que « le principe n’est pas à discuter » mais que les indemnisations doivent obéir à des mécanismes bien définis de la justice transitionnelle relatifs, entre autres, à la détermination des personnes bénéficiaires, qu’elles aient été ou non emprisonnées.
Samir Betaieb ajoute également que « ce sont la plupart du temps les membres d'Ennahdha qui défendent farouchement le dossier des indemnisations ».

