Rim El Banna a tenu, aujourd’hui 6 juillet 2012, à répondre aux propos du porte-parole de la sûreté nationale, mettant en doute son agression par les forces de l’ordre, le samedi 30 juin 2012, en compagnie du blogueur et activiste, Zakaria Bouguerra.
Aux accusations du ministère de l’Intérieur, qui stipulait que la version des faits de Rim El Banna ne tenait pas la route, l’artiste dément, dans une déclaration à Business News, ces propos, en affirmant que les faits se sont déroulés à deux endroits différents, d’abord près de la rue de Marseille, ensuite à proximité du ministère de l’Intérieur et qu’il ne s’agissait nullement de deux versions, comme l’a laissé entendre le porte-parole de la sûreté nationale. Elle insiste également sur le fait qu’il y avait un nombre élevé de policiers entassés sur le véhicule de type Isuzu qui s’est arrêté à leur niveau, avant que les forces de l’ordre qui s’y trouvaient ne viennent l’agresser.

Elle a en outre déclaré que si elle n’est pas allée directement au commissariat pour porter plainte, cela est dû à l’appréhension qu’elle avait de se rendre à un commissariat pour y retrouver les mêmes personnes qui l’avaient agressée quelques instants auparavant.
« Je ne comprends pas pourquoi le ministère de l’Intérieur tient ce type de propos, s’indigne Rim El Banna, les policiers ne nous ont même pas demandé nos papiers, ils nous agressés directement, il ne s’agissait pas d’un contrôle de routine et nous ne sommes pas les seuls à avoir été victimes de leur violence ce jour-là. D’ailleurs plusieurs témoignages font état des mêmes méthodes, dont le dernier en date concerne une femme sortant hier du restaurant la Closerie, à la Soukra. Il y a des gens qui ne veulent pas recourir à la Justice parce qu’ils ont peur et c’est compréhensible. Pour ma part, je ne compte pas me laisser faire et j’ai plusieurs témoins qui peuvent confirmer les faits ».
Rim El Banna a précisé, par ailleurs, que son avocat avait d’ores et déjà déposé officiellement une plainte contre Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur. Elle a également affirmé que malgré le choc subi, elle était parfaitement capable de reconnaitre deux des policiers qui l’ont agressée et espéré que justice soit faite.