alexametrics
vendredi 14 juin 2024
Heure de Tunis : 21:18
Dernières news
Rached Ghannouchi : Ennahdha, est l'original et les salafistes sont la copie
03/04/2012 | 1
min
Rached Ghannouchi : Ennahdha, est l'original et les salafistes sont la copie
{legende_image}

Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha, se prononce sur l’exclusion de la Chariâa dans la future constitution. Une décision « susceptible de radicaliser la mouvance salafiste ». Cependant, même si « nous nous sommes prononcés en faveur de la Chariâa, cela aurait légitimé et renforcé les salafistes. Ennahdha, c'est l'original et l'original n'a pas à suivre la copie. Tant pis s'ils sont mécontents ».


Dans une interview accordée au journal français « Le Figaro », le 2 avril 2012, Rached Ghannouchi affirme que les salafistes « ne comprennent pas qu’une constitution est le fruit d’un consensus ». Selon lui, même si plus de 50% des voix auraient été en faveur de la Chariâa, lors d’un référendum, cela aurait certainement divisé la société.

Toujours au sujet des salafistes, Ghannouchi ne craint pas de « menace terroriste » et reste convaincu que « le dialogue est possible avec eux ». Selon lui, « le mouvement salafiste n'est pas un bloc homogène. Une majorité d'entre eux pense de manière rigoriste, mais rejette la violence […] Quant à ceux qui préconisent la violence pour imposer leurs idées, la société tunisienne, qui a fait le choix d'un islam modéré, s'y opposera et les marginalisera ».

Et d’affirmer : « nous avons engagé des discussions avec des représentants salafistes » et « le dialogue se noue petit à petit ». « Je les ai encouragé à travailler dans un cadre légal, soit au sein d'associations, soit au sein de partis politiques ».

Sans pour autant être satisfait de l’action du gouvernement, qu’il accuse de « lenteur dans les décisions », Rached Ghannouchi défend que « Ennahdha est un mouvement démocratique » et que « les discussions sont toujours difficiles au sein du parti ».

Lors de cette interview, Ghannouchi admet l’existence, aujourd’hui, en Tunisie de camps d’entrainement jihadistes ainsi que de contrebande d’armes mais affirme qu'il « n’y a pas là une véritable atteinte à l'ordre public » et que « l'État est en mesure de contrôler la situation ».

Lire l’interview dans son intégralité


S.T.
03/04/2012 | 1
min
Suivez-nous