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Adel Ben Ismail : Il faut que l'Etat injecte de l'argent pour sauver Orange Tunisie
09/03/2012 | 1
min
Adel Ben Ismail : Il faut que l'Etat injecte de l'argent pour sauver Orange Tunisie
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«Orange Tunisie risque la cessation de paiement si, d’ici la fin du mois de mars courant,on n’injecte pas de l’argent dans la trésorerie de l’opérateur télécom», c’est ce qu’indique un courrier envoyé par France Télécom à Taher Bakir, administrateur judiciaire d’Investec en date du 17 février 2012, rapporte Adel Ben Ismail, président de la Commission de confiscation des biens mal acquis par l’ancien président et ses proches.
Intervenant sur les ondes d’Express FM, M. Ben Ismail a expliqué qu’il faudra intervenir rapidement pour supprimer ce risque, «Il faut que l’Etat injecte de l’argent pour sauver Orange Tunisie».

Pour rappel, le capital d’Orange est détenu à hauteur de 51% par Investec, société conjointe de Marouane Mabrouk et de Cyrine Ben Ali, et 49% par France Telecom.
Pour ce qui concerne la participation de Cyrine Ben Ali (49% du capital d’Investec), elle a été confisquée puis nationalisée alors que Marouane Mabrouk a gagné, le 24 janvier 2012 en cassation, un procès obligeant à faire la part des choses entre sa fortune héritée et sa fortune acquise du fait de son alliance familiale avec l’ancien président.
Selon les propos de M. Ben Ismail, suite à la délibération dans l’affaire Mabrouk, les fonctions de Taher Bakir ont cessé.

Orange Participations indique dans son message que l’opérateur a des besoins d’injection d’argent frais de 120 millions DT en 2012 et 2013 dont 60 millions DT sur un horizon qui «se compte plus en jours qu’en semaines», selon le même courrier.
Le groupe français appelle à la concrétisation, d’ici fin mars 2012, d’un apport des actionnaires sous forme d’augmentation de capital, de prêts bancaires ou de compte courant des associés. Le groupe, qui insiste sur la nécessité de débloquer rapidement la situation, indique qu’il est disposé à honorer sa quote-part dans cette injection de capitaux proportionnellement à sa participation dans la structure du capital d’Orange Tunisie.

Par ailleurs, le président de la commission a relevé les éventuels effets pervers de la lenteur de son rythme de travail qui serait due à l’insuffisance du nombre des experts. La solution pour y remédier serait de renforcer la commission de confiscation par trois ou quatre nouveaux magistrats.
L’ambiguïté de la législation régissant la confiscation et les multiples interprétations qu’elle favorise, représente un autre problème puisqu’elles se font parfois au détriment des intérêts supérieurs de l’Etat.
Néanmoins, M. Ben Ismail a reconnu que des initiatives ont été lancées pour débloquer plusieurs situations difficiles, soulignant que l’Etat vient de récupérer 150 MDT à la faveur de la confiscation des placements en bourse des personnes physiques concernées et 43 MDT environ grâce à l’affectation au Trésor des sommes d’argent trouvées dans le palais de l’ancien président.

Z.D
09/03/2012 | 1
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