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Belhassen Trabelsi aidé par un ancien haut dirigeant d'une entreprise canadienne (Mise à jour)

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Riadh Ben Aïssa, un ancien haut dirigeant de SNC-Lavalin, l’un des plus importants groupes d'ingénierie et de construction au monde, aurait apporté son aide à Belhassen Trabelsi, selon le site Radio-Canada.
En effet, des journalistes de CBC, qui ont collaboré avec l'équipe d’Enquête (une émission de Radio-Canada), ont recueilli, sous couvert de l'anonymat, les confidences d'employés de SNC-Lavalin qui dénoncent les activités douteuses de Riadh Ben Aïssa, jusqu'à jeudi soir vice-président directeur de la division construction, et depuis limogé. Il aurait apporté son aide à Belhassen Trabelsi, selon eux.
Par ailleurs, l'équipe d'Enquête avait déjà appris fin janvier que le vice-président principal, Développement des affaires, Afrique du Nord et Moyen-Orient, Kébir Ratnani, détiendrait une procuration écrite pour s'occuper de la luxueuse résidence à Westmount de Sakher el-Materi.
Kebir Ratnani, qui travaillait sous les ordres de Ben Aïssa, soutient que SNC-Lavalin est au courant de cet état de fait, mais la firme internationale d'ingénierie le dément.
Pour sa part, Riadh Ben Aïssa a démenti, vendredi 10 février dans un communiqué, tous liens avec Belhassen Trabelsi.
Par ailleurs, la Couronne fédérale canadienne (l’équivalent du ministère public en Tunisie) a déposé une requête pour lever les scellés apposés sur les documents saisis au bureau de l'avocat montréalais de M. Belhassen Trabelsi, Donald Kattan. La requête allègue que les documents pourraient démontrer l'implication de Me Kattan dans le transfert de fonds du Liban dans des comptes de la Banque Nationale pour Belhassen Trabelsi et le paiement de loyer, ici à Montréal, et ce en violation de la loi sur le blocage des biens des dirigeants corrompus.
Rappelons que fin décembre 2010, quelques semaines avant révolution, SNC-Lavalin a obtenu un contrat de 340 millions de dollars pour la conception et la construction d'une centrale au gaz d'une puissance de 429 MW à Sousse, en Tunisie. Le projet est toujours en cours.
Mise à jour : Suite à la publication de l’article, Me Alexandre Paul-Hus, l’avocat de Riadh Ben Aïssa a tenu à apporter les éclaircissements suivant :
«Réagissant aux allégations véhiculées par les médias affirmant que Riadh Ben Aissa, ancien haut dirigeant de SNC-Lavalin, aurait apporté son aide à Belhassen Trabelsi, beau-frère de l'ancien président de la Tunisie, Zine El-Abidine Ben Ali, M. Ben Aissa tient à rectifier les faits.
En effet, M. Ben Aissa n'a jamais parlé, ni même rencontré monsieur Trabelsi. Il ne connaît tout simplement pas l'homme en question. Par ailleurs, en aucun temps il n'a discuté avec un employé de SNC-Lavalin, Kébir Ratnani, du sort des membres de la famille Ben Ali ou de leurs biens. Ainsi, il va sans dire qu'il n'aurait pu apporter une quelconque aide, directe ou indirecte, à Trabelsi et ce, dans quelque circonstance que ce soit.
Par ailleurs, il importe de mentionner que M. Ben Aissa n'a pas été congédié par SNC-Lavalin, mais que la direction de SNC-Lavalin a plutôt accepté par écrit la démission de monsieur Ben Aissa, jusqu'alors vice-président directeur et membre du Bureau du Président de la firme.
Monsieur Ben Aissa déplore des allégations sans fondement qui ne visent qu'à associer son nom à celui d'une personne dont la réputation est entachée.»
Mise à jour mardi 14 février 2012 : Radio-Canada, faute de nouvelles corroborations, a choisi de retirer l'article de son site.
I.N. avec Radio-Canada
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