De nouveau en visite au Qatar, Rached Ghannouchi a été accueilli par Youssef Al-Qaradhaoui, avec lequel il s’est entretenu sur les dernières nouveautés de la scène politique tunisienne et les défis auxquels doit faire face le nouveau gouvernement dans cette « phase post-transitionnelle ».

Le leader du parti islamiste a été accueilli dans le bureau du théologien vedette, président de l’Union internationale des savants musulmans. Un poste qu’il convoiterait, en raison des problèmes de santé de Youssef Al-Qaradhaoui qui le poussent à passer le flambeau, tel que rapporté par le magazine algérien « Al Fajr ».

Rached Ghannouchi a profité de l’occasion pour exprimer les difficultés que rencontre actuellement le gouvernement de Hamadi Jebali – conséquences, notamment, de la période transitoire - et qui ont suscité les craintes et plaintes du peuple. Ont notamment été abordées les questions du dédommagement des familles des martyrs de la révolution et les avantages et promotions octroyées par le gouvernement BCE et dont le gouvernement Jebali « doit supporter les conséquences ».

Selon Rached Ghannouchi, il est important de redoubler d’efforts pour réussir la progression du pays au niveau politique, économique et social. Une réussite qui sera conditionnée par « la participation des pays arabes, et en tête, l’Etat du Qatar, qui fourniront les efforts nécessaires » pour que la Tunisie nouvelle puisse devenir « un exemple en matière de progrès et de démocratie authentique, sur la base des valeurs de l’Islam et de ses enseignements ».