Le ministre de l’Intérieur, Ali Laârayedh, a plaidé contre l’amplification de l’incident de l’enlèvement du chef de patrouille de la Garde nationale, Walid Othmani, commis, samedi 31 décembre 2011, aux frontières tuniso-libyennes, par un groupe armé libyen.
«Les étroites relations établies entre les deux pays frères ne peuvent pas être affectées par de tels actes isolés», a-t-il affirmé.
Il a démenti les rumeurs qui circulent autour du manquement du Gouvernement actuel à ses obligations pour régler rapidement cet incident.
«Aussitôt informé de cet enlèvement, j’ai engagé, en coordination avec les ministères de la Défense et des Affaires étrangères, des contacts avec les autorités libyennes concernées pour garantir la sécurité de l’adjudant», a-t-il précisé.

Pour sa part, la Secrétaire générale adjointe du syndicat national des Forces de sécurité intérieure chargée des négociations, Olfa Ayari, a mis l’accent sur le rôle important joué par le syndicat dans l’accélération de la libération de l’agent de l’ordre enlevé, précisant que le Secrétaire général du syndicat, Abdelhamid Jarraya, s’est rendu en personne à Ras Jdir et a engagé les négociations avec les insurgés jusqu’à la libération de l’adjudant enlevé.

Rappelons qu’une patrouille des gardes frontières tunisiens a été déroutée, samedi après-midi, par un groupe libyen armé, sur la frontière tuniso-libyenne, dans la localité d'El Aguel de la délégation de Ben Guerdane.
Trois agents de cette patrouille ont pu s'échapper, alors qu'un quatrième, l’adjudant Walid Othmani, a été séquestré avec la voiture et les armes qu'ils détenaient.
Le garde frontalier «est parvenu à se sauver grâce aux rebelles de Zouara et Jadou qui l'ont tiré des griffes du groupe armé», a précisé à la TAP, Mokhtar Othmani, son père.
L’adjudant Othmani est arrivé, dimanche matin, en territoire tunisien, à travers le point frontalier de Ras Jedir, après sa libération des mains d'un groupe armé libyen.

Le ministre de l’Intérieur s’est rendu, dimanche, à son chevet où il est hospitalisé au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous à la suite d’une blessure par balle à la jambe.