Khemaïs Ksila, invité sur le plateau de Shems FM mardi 20 décembre 2011, est revenu sur la question du portefeuille ministériel des Finances, sujet à une polémique. Trois noms avaient été cités, en effet, pour ce poste, à savoir Khayam Turki, Abdelhay Chouikha et Houssine Dimassi.

M. Ksila a confirmé l’information publiée par Business News (lire notre article à ce sujet) d’une immixtion dans les affaires internes du pays par des responsables du Golfe, plus précisément émiraties. Khayam Turki, ajoute M. Ksila, est une personne tout à fait intègre, sauf qu’ayant travaillé en étroite collaboration avec l’actuel ministre de l’intérieur des EAU, dans le milieu des affaires à l’époque, M. Turki aurait pris connaissance de certains dossiers douteux qu’il risquerait de dévoiler une fois en poste. Cette éventualité est, selon M. Ksila, encore plus probable si l’on sait que les tractations portant sur les projets de Sama Dubaï et Tunisie Télécom présentaient des aspects intrigants.

Khemaïs Ksila trouve inadmissible que l’accusation, montée de toutes pièces compromettant Khayam Turki, ait forcé la main à Hamadi Jebali à renoncer à sa nomination, d’autant plus qu’il s’agit, pour lui, d’une ingérence étrangère flagrante dans les prises de décisions tunisiennes.

Selon M. Ksila, Khayam Turki devait bénéficier de la solidarité et du gouvernement et d’Ettakatol. Or, les dirigeants du parti prétendu un désistement du candidat au poste ministériel en question. Des responsables tunisiens auraient également, toujours selon les dires de Khemaïs Ksila, délibérément contribué à l’annulation de cette nomination de crainte de voir certains dossiers secrets compromettants découverts au sein du ministère des Finances.

Quant à la proposition d’Abdelhay Chouikha, membre d’Ettakatol, à la tête du même ministère, M. Ksila a indiqué que c’est la personne concernée qui a l’a déclinée. Concernant, enfin, le troisième nom cité pour ce poste, celui de Houssine Dimassi, M. Ksila en a fait grand éloge tout en affirmant que le choix d’une personne en dehors d’Ettakatol prouve l’ouverture du parti à toute personne de tendance progressiste moderniste.