Deux grandes écoles d’ingénierie du monde des technologies de l’information et de la communication, l’une à Tunis, l’autre à Paris, s’associent pour former des étudiants titulaires de deux diplômes à la fois.

Il s’agit de l’Ecole supérieure Sup’Com située au pôle El Ghazala à Tunis et l’école Télécom SudParis située à Evry dans la banlieue parisienne. Elles assurent conjointement une formation qui s’offre aux étudiants brillants, composée de 3 semestres à Sup’Com et de 2 semestres à Télécom SudParis et un semestre de stage rémunéré en entreprise.
Le recrutement des étudiants se fait, après les classes préparatoires scientifiques aux grandes écoles, sur deux concours internationaux.

En visite dans les deux sites de cette filière, nous avons pris connaissance des grandes lignes des programmes académiques des deux écoles, avec une présentation générale des branches, des différents cursus, des objectifs et des cycles d’approfondissement des connaissances des jeunes ingénieurs.
Mounir Frikha, directeur de Sup’Com, a donné une présentation succincte du plan d’études de l’école qu’il dirige. En présence d’autres enseignants de l’école tunisienne, de Sandrine Bourguer, responsable de la communication du partenaire français et de quelques journalistes, la visite du site a permis de découvrir le nouveau siège de Sup’Com encore en cours de construction et différentes institutions du pôle. La proximité de l’école du milieu entrepreneurial est d’après Henda Ben Ghazala directrice du pôle, une occasion de rapprocher l’étudiant du milieu du travail et par conséquent, créer une synergie entre l’entreprise et l’université.

En visite également du campus d’Ivry, avec la compagnie de Sandrine Bourguer, Pierre Rolin directeur de l'école Télécom SudParis a précisé à la délégation qui s’est déplacée en France, que le partenariat de son école française avec l’école tunisienne a été un challenge qui a abouti à la création de cette filière commune.
L’avantage de cette filière est de procurer une formation de qualité en épargnant aux étudiants maghrébins de supporter le coût très élevé de la vie en France, d’autant plus que les étudiants de cette filière perçoivent tous des bourses. «Le but ultime est d’échanger une expérience internationale concrète, entre compétences équivalentes dans les deux pays», a-t-il ajouté.
Selon Claude Villard, directeur programme, ce partenariat a permis de créer une association qui s’occupe de l’accueil des étudiants, les aider à s’intégrer et leur faciliter la paperasse des formalités administratives. Par ailleurs, en quête d’une formation optimale, «les étudiants ont accès à une large palette de disciplines scientifiques, complétée par des domaines de management».

Tijani Chahed, enseignant à Ivry, a ajouté que ce partenariat vise à favoriser la collaboration en encadrement des masters et thèses, des projets communs, des publications conjointes et un vrai travail d’équipe symétrique et complémentaire entre les Français et les Tunisiens.